• Suspence...




    Je m’appelle Alisea Lennings, j’ai 19 ans, j’ai jamais eu de petit ami de toute mon existence et j’ai un cancer des poumons. Mes parents préoccupaient par leur travail m’ont laissé à mon triste sort à l’hôpital Saint Juste, ayant vu que mon état s‘était aggravée. Et maintenant j’erre comme une âme en peine dans le couloir des condamnés…là j’aggrave un peu les choses non?

    En faite, je suis au point mort, face à une étrange destinée.

    En ce moment j’erre au beau milieu de la nuit dans l’hôpital, avec un lourd secret à porter. Je marchais tranquillement dans le silence de la nuit avec ma perfusion et avec pour seul bruit le chuintement léger des sabots synthétiques bleus de l’hôpital sur le sol. Mon visage depuis quelques semaines avait énormément pâli, mes yeux avait perdus de leur éclat et mes cheveux bruns longs et fins étaient devenus ternes…je portais la tenue bleue médicale, très légère en passant…heureusement que je portais des sous vêtements! On peut dire que j’étais pitoyable comme ça. Enfin bref…je me dirigeais, déterminée, le long des couloirs en quête de quelque chose quand soudain Charlie l’infirmier qui passait par là pour s’assurer que tout va bien, me vit dans les parages.

    _ «  Alisea?! Mais qu’est-ce que tu fais à minuit au beau milieu du couloir? s’étonna-t-il, faisant sa ronde de nuit.

    _ Je tue le temps! ironisai-je, d’un ton morne.

    _ Tuer le temps! Si cela pouvait être possible! s’esclaffa-t-il, faisant allusion au sens figuré.

    _ C’est une expression, Charlie. ( très sérieuse )

    _ Je le sais! Je plaisantais…ce que je ne comprends pas c’est pourquoi tu te balades toute seule tard la nuit comme ça! Va te coucher, tu n’as pas à traîner dans les couloirs le soir! Allez, ouste! dit-il, gentiment.

    _ Mais si…j’ai une bonne raison d’être dans les couloirs! inventai-je.

    _ Ah, oui!…Alors c’est quoi la raison?

    _ J’avais envie d’aller faire pipi, figure-toi! mentis-je, honteusement.

    _ Il y a des toilettes dans ta chambre, ça ne prend pas avec moi! Allez, retourne dans ta chambre maintenant, il se fait tard! répondit-il, ébahi par mon mensonge.

    _ Zut! »lâchai-je, dans ma barbe.

    Je mettais arrêter devant une chambre où il y avait une paroi vitrée qui montrait une chambre à part. Une personne était allongée dans le lit avec plein de moniteurs et capteurs autours d’elle, un tube dans la bouche. C’était je pense une personne dans le coma. Je jetais un bref coup d’œil vers cette personne, d’un air contrarié tandis que Charlie émit un grognement de mécontentement, attendant que je décide enfin de faire demi tour dans ma chambre. Avec un soupir de frustration, je repris le chemin inverse telle une automate.

    *

    *           *

     

    Deux jours après, discrètement dans ma chambre je bus une gorgée de Coca et le cacha à nouveau dans un tas d’affaire. Ne sachant pas quoi faire, la journée s’annonça pour moi très ennuyeuse. Il fallait que je bouge, que je me trouve une occupation au plus vite sinon je vais devenir dingue et puis Charlie qui me surveille entre deux comme un flic…c’est très éprouvant vraiment. Malgré cela je ne fus pas décourager et je sortis de ma prison dorée quand on m’interpella…

    - « Charlie! » pensai-je, en soupirant.

    C’était en effet celui-ci mais au lieu de me faire un interrogatoire, il s’avança vers moi en me souriant.

    _ « Oh, bonjour Alisea! Excuse moi de t’embêter mais je vois que tu tournes en rond sans but précis que ce soit dans ta chambre ou dans les couloirs…enfin je l’ai constaté. Je me suis rappelé que Beth et toi alliez voir ses gamins dans l’autre service médicale pour passer le temps…pourquoi tu n’y vas plus???

    _ Le petit Ben a quitté le service…le docteur a dit à ses parents qu’il était guérit de sa leucémie grâce au traitement, il a eu beaucoup de chance d'autant qu'elle était bénigne…c’est pas génial! Le traitement a fonctionné sur d’autres enfants du même cas et donc…mon chouchou est partit et quelques autres aussi! Les autres enfants je ne les connais pas trop…ils sont la plupart du temps dans leur lit ou entourés d’infirmières et de docteurs.

    _ Hum…ça doit être les enfants qui sont condamnés. dit-il, d’une voix pleine de tristesse.

    _ Ah bon? répondis-je, la gorge nouée par l’émotion.

    _ Oui…c’est malheureux. En parlant de malheureux, tu sais que Beth est très triste depuis que vous ne vous voyiez plus. Je ne comprends pas les filles et le conseil qu’on m’avait donné un jour c’est de ne pas m’emmêler mais…tu lui manques et ce n’est pas pareil sans toi. Heureusement elle voit sa famille mais quand elle est seule, je la vois broyée du noir.

    _ Tu as raison…il ne faut pas se mêler des histoires de filles. On s’est expliquer…je veux seulement affronter seule cette épreuve, je n’ai pas envie qu’elle me voit comme ça. Je préfère qu’elle soit égoïste et qu’elle ne pense pas à moi. Je ne suis que l’ombre de moi-même, ma santé se détériore chaque jou..».

    A ces mots, je sentis un étau me broyer l’estomac, le souffle coupée que je me mis à suffoquer, à tousser plusieurs fois douloureusement.

    _ « Alisea! Docteur! » s’écria Charlie, en me voyant tournée de l’œil puis ce fut le néant.

    *

    *            *

     

    Il y a des jours avec et des jours sans…

    J’étais préoccupée, très préoccupée, je savais au fond de moi que mes jours seraient comptés et je n’étais pas prête mais pas prête du tout à ça! J’avais peur de retourner dans le néant et ne jamais y revenir. Mes parents m’ont appelés suite à l’accident, ils étaient terriblement angoissés…peut être qu’au fond ils tenaient à moi mais ils ne savaient pas comment s’y prendre ou bien tout simplement c’est la culpabilité de m’avoir laisser qui a resurgit. Je ne sais pas…je suis totalement perdue.

    _ «  Je dois l’utiliser coûte que coûte tant que je suis encore là! » pensai-je subitement tracassée.

    Une semaine s’était écoulée, j'étais restée coucher et j’avais décidé d’être sage afin de reprendre des forces. Ayant repris un peu de couleur je me levais de mon lit, pris mon peignoir couleur prune et sortis doucement. Je déambulais dans les couloirs tout en observant les va et viens incessants des patients, docteurs, infirmières et des visiteurs. Le soleil était particulièrement éclatant aujourd’hui…je regardais la pendule à l’accueil qui indiquait 15h. Au passage, je m’arrêtais devant la paroi vitrée où j’avais croisé Charlie en pleine nuit et je regardais à travers en douce…il n’y avait plus personne dans cette chambre. Malgré moi, un sourire se fit apparaître sur mes lèvres…Il faut être optimiste, il y a des gens qui peuvent guérir et se réveiller du jour au lendemain. Sur ceux, je repris mon chemin et je passai discrètement à côté de la chambre de Beth. De loin, j’aperçus que sa porte de chambre était ouverte et parlait avec Jéro, son grand frère à l'entrée. J’étais assez bien placée pour les voir, de là où j’étais je pouvais espionner incognito ce qui me fit sourire de plus belle. Elle avait l’air d’aller bien ce qui me soulageais. Puis mon sourire s’effaça…je me cachais à nouveau et m’adossais au mur tremblante. Je me sentais vulnérable plus que jamais et nostalgique. Ce que j’avais sur la conscience était dure à porter…

    _ «  Si seulement je pouvais me confier à quelqu’un… » murmurai-je, le regard voilé.

    Mais il était évident que c’était impossible surtout avec Beth. Non…je dois le garder pour moi c'est dit.

    Par la suite, je continuais à errer dans les couloirs car ça m’aider à passer le temps mais aussi pour autre chose de plus important. A présent les nuits, je fus plus précautionneuse pour circuler dans l’établissement sans être vu. Pas une fois après ça, on m’aperçut entrain d’errer les allées vides et sombres des couloirs. La nuit fut devenue ma complice…

    *

    *            *

     

    Un beau jour, en me promenant comme à mon habitude dans l’hôpital connaissant par cœur chaque détails et recoins...mon regard fut attirer par l’arrivé inopportun d’un jeune homme d’une vingtaine d’année, un bouquet de roses blanches à la main. Il était à l’entrée de l’accueil et semblait méditer à la marche à suivre quand soudain il sentit que quelqu’un le regardait et chercha parmi la foule, la personne qui le fixait. Son regard rencontra le mien et mon cœur cessa de battre une seconde pour reprendre à la chamade. Il y avait dans ses yeux gris quelque chose de mystérieux, de fascinant qui me troublaient. Il était saisi par ma présence et il me semblait apercevoir dans ses yeux de l’intrigue. C’est comme si…il m‘avait percé à jour. Je me sentis encore plus vulnérable, cette fragilité que j’ai toujours cherché à cacher refit surface. Terrifiée, je me cachais rapidement contre le pan d’un mur, le cœur battant à tout rompre.

    Qu’est-ce que j’ai? Et qui est-ce??

    A suivre…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    momonokoo
    Dimanche 22 Mars 2009 à 17:22
    ces trop bien continue je veux bien savoir la suite ^^
    2
    Kiba-chan
    Vendredi 8 Mai 2009 à 15:17
    Huhu coup de foudre XD
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