Résumé de l'histoire :

Lucienda Delphy : Orpheline, vit chez son oncle.

Sa passion : la bibliothèque.

2 meilleurs amis quoi de plus merveilleux!!!

Elle aime sa petite vie tranquille...pour rien au monde, elle ne la changerait.

Sa hantise : Halloween, les monstres.

Tout va changer...il existe une élue capable par la seule force de la pensée d'irradiquer les êtres surnaturels. Cette prophétie est tant attendue...un être seulement détient ce pouvoir dangereux tous les 500 ans. Qu'elle va être la surprise de notre chère héroïne en sachant que sa plus grande peur était réelle et que son destin était de les combattre. Sa vie va basculer par l'apparition d'un personnage mystérieux...l'observateur. Qui est-ce?? Ami ou ennemi?? Lucienda sent un pressentiment naître...un danger palpable...la fin des temps?? ( inspiré par Buffy contre les vampires lol )

 

 

L'observateur

         Par un jour ensoleillé en cette période d'automne, ma ville qui généralement est très calme fut d'une humeur festive. Pour les jeunes de la ville cela annoncent que les vacances sont proches et que bientôt viendra la fête d'halloween. Cette fête est devenue importante pour eux pour le simple fait que la ville a une histoire assez étrange et que les gens ne cessent jamais d'apprécier l'atmosphère qui se dégage du lieu mystique. Cette ville se nomme Flywer, c'est une petite ville qui contient des magasins commerciaux, une église, une école maternelle-primaire, un collège public strict et un lycée, vieux de 100 ans.

Bref rien de plus normal dans notre chère ville, croyez-moi! C'était seulement un petit résumé du lieu où je vivais.Oh! J'avais oublié d'ajouter...je déteste Halloween. Les trucs gluants et rampants...trop peu pour moi! Je déteste tous ce qui est " monstre " car cela me terrifie au point d'être muni d'une arme... je l'appelle " le corrigeur ", ce que vous connaissez tous sous le nom de " TIZZER ". A l'approche d'une personne mal attentionnée un bon coup de jus et c'est fait! Je vous fais une prévention contre le danger, surtout quand on se retrouve toute seule la nuit en rentrant chez soi...ce qui m'arrive souvent car je reste étudier après les cours à la bibliothèque. Celle ci reste ouverte jusqu'à 20h, l'heure à laquelle je pars donc vous voyez. Bon il est temps pour moi de me présenter enfin, je suis Lucienda Delphy, une orpheline qui vit chez son oncle maternel et je suis une élève de terminal.

Il est 7h30 et je suis en route en ce moment même avec une amie, Abigaëlle vers le chemin habituel menant à notre lycée.

_ " T'as vu les tonnes de feuilles qui sont par terre? lança Abby, une adorable fille aux cheveux longs roux et aux yeux bleus azurs.                                                                                                                                      

_ Ouais! L'hiver va peut être arriver plutôt que prévu.

_ T'as remarqué que les feuilles rouges orangé font contraste avec mes cheveux? C'est Ben qui m'a dit ça.

_ Il n'a pas tort! " fis-je, en souriant.

Ben était un ex-joueur de basket du lycée depuis l'an dernier et c'était notre ami de toujours. Entre nous, je pense qu'il ressent plus que de l'amitié pour Abby mais elle n'a rien deviné ce qui est étonnant puisqu'elle est du genre à deviner à partir de l'allure et l'expression du visage, la personnalité et les sentiments d'une personne quelconque...elle est très physiologique en gros.

_ Ben a dit où on devait se voir? lui demandai-je.

_ Il nous rejoind à la récré près de l'arrêt de bus à l'entrée du lycée.

_ Okay! ".

Arrivée au lycée, on se sépara pour aller à nos cours respectifs.

 

*

*       *

 

         La sonnerie du lycée se fit annoncer et tous les élèves trop pressés de prendre l'air s'échappèrent vite fait mise à part les intellos qui eux en bons élèves prenaient leur temps. Le sac en bandoulière à l'épaule, j'avançais tranquillement dans les couloirs parmis tout ce fourmillement, toute cette éffusion d'élève entre eux. Telle une automate, j'avançais invisible parmis cette cohue puis je sortis par l'entrée du lycée. Soudainement à mon apparition à l'extérieur certains me scrutèrent éffrontément des yeux. Soumise à leurs regards, je me recroquevillais comme une coquille en les dépassant, l'expression ailleurs. Arrivant près du bus, j'aperçus un bel inconnu brun adossé à l'un des arbres de l'allée me fixant d'un air indéchiffrable. Un frisson parcoura mon dos et celui ci se détourna pour observer la foule. Il portait un jean délavé, baskets classiques, un maillot avec l'inscription " university " dessus et une paire de lunettes de soleil noir posait sur son nez. Cherchait-il quelqu'un parmis la foule? Une fille? En tous les cas, je ne l'ai jamais vu ici jusqu'à maintenant. " Il doit être étudiant! " pensai-je avec un acquièsement discret de ma tête. Puis voici qu'Abby arrive en compagnie d'un jeune homme aux cheveux blonds châtains courts. M'apercevant, il étira sur son beau visage un sourire joyeux et me serra contre lui tendrement.

_ " Bonjour, miss! T'as survécu au cours? lança Ben, espiègle.

_ Oui et toi? ".

Abby qui était à côté de nous semblait pensive et me prend à penser qu'elle avait deviné les sentiments de Ben pour elle. Quoi que?! Le bel inconnu de l'arbre avait de nouveau les yeux braqués sur moi comme irrésistiblement attiré. Le rouge me monta aux joues et mal à l'aise, je pivotais ma tête pour rechercher le regard de Ben.

_ " C'est cool pour moi! Qu'as-tu? T'es toute rouge! dit-il.

_ Euh!...j'ai chaud. mentis-je avec honte.

_ Il fait pourtant pas si chaud. fit remarquer Abby en me scrutant de son regard clair, s'étant sortie de sa torpeur.

_ Disons que ça arrive.

_ Je voulais savoir les filles si vous viendrez à la fête de ce soir en hommage à l'ouverture des vacances demain ".

Ce fut à ce moment que j'eus une idée de génie.

_ " J'aimerais pouvoir y aller mais j'ai quelque chose de prévu mais Abby et toi, vous pouvez y aller ensemble! " répondis-je, très honteuse.

Néanmoins, Benjamin passa une main dans ses cheveux très nerveux et il me regarda en quête de la vraie motivation de ce bobard...car je suis certaine qu'il me soupçonne de savoir son secret.

_ " Non! C'est plus drôle sans toi! s'écria la rousse.

_ Tu ne vas pas mourir pour une soirée. Mon oncle a besoin de moi, je ne peux pas le laisser tomber.

_ Tu sais si tu n'as pas envie de m'accompagner à cette soirée, je ne t'en voudrais pas...Je ne veux pas que tu te sentes obliger. déclara Ben de but en blanc, ayant retrouvé la parole.

_ Ce n'est pas la question! Je...c'est inhabituel! s'emporta-t-elle malgré elle.

_ ... ( regard impassible ).

_ Attends une seconde! Je dois parler en privée avec Lucienda ".

Elle me mit à l'écart de Benjamin et me murmura :

_ " Pouquoi fais-tu ça? Je sais que ton oncle n'est qu'un prétexte pour t'enfuir. Ne comprends-tu pas que Ben tient fort à toi?

_ C'est à dire...en tant qu'ami.

_ Mais non voyons...t'as vu comment il t'a regardé? Il est fou de toi et ça se voit.

_ Abby, là tu as tout faux...s'il est proche de moi c'est tout simplement que nous avons beaucoup de choses en commun...nous sommes complices et vois-tu, je vois Ben comme un frère et lui ressent la même chose pour moi. Je t'assure Abby que tu fais fausse route! lançai-je, souriante.

_ T'es sûre? dit la jolie rousse, peu convaincue.

_ Oui! " répondis-je sans réplique.

Ben s'avança furieux ou voir contrarier, les mains dans les poches de son jogging.

_ " Ecoutez, je n'apprécie pas qu'on puisse me mettre à l'écart pour je ne sais quel raison mais si l'une de vous deux veut y aller et de surcroi en ma compagnie, faites moi signe! " annonça-t-il en s'en allant.

Abby me regarda hésitante puis je la poussai à rattraper Ben.

_ " Attends, Ben! " cria Abigaëlle en attrapant dans son élan son bras.

Amusée, je regardais ces deux là échanger un regard étrange puis Ben arqua un sourcil, narquois.

_ " Oui?

_ Je...euh! je serais ravie d'aller avec toi à cette fête...vraiment beaucoup et je m'excuse de t'avoir offensé, ce n'était pas mon intention. répondit-elle d'un air abattu.

_ ça va c'est oublier! Si on allait à la cafétéria?

_ Oh, bonne idée!! Allons-y! " s'écria-t-elle, enjouée.

Et c'est ainsi que je vois mes chers amis s'en allaient vers la cafétéria me laissant seule. Un sourire rêveur vint souligner mes lèvres puis mes yeux rivèrent de nouveau sur l'inconnu et celui ci après avoir contempler la scène, c'était mis à me sonder du regard. Extrêmement mal à l'aise, je ne savais pas où aller. Quand soudain...

_ " Lucienda!! On est confus, on t'a oublié...on n'a pas fait exprès. Nous sommes désolés. lança Abby en courant vers moi accompagné d'un Ben gêné.

_ Oh, voyons c'est pas grave! J'ai l'habitude! riai-je.

_ Viens avec nous! On se sent assez coupable. avoua Ben, toujours embarassé.

_ Bon je ne vais pas vous laisser dans cet état là, sinon vous ne cesserez jamais de vous excuser. Je viens avec vous à la cafette...qu'est-ce que vous feriez pas sans moi?! " me vantai-je sous les regards ébahis de mes amis.

 

*

*       *

 

           L'inconnu adossé contre l'arbre était songueur. Il regarda une dernière fois les trois jeunes gens surtout la jolie brune qui avait remarqué sa présence un peu plutôt. Il passa une main rapide dans ses cheveux rebelles puis scruta sa montre.

_ " Qu'est-ce que tu fais là! annonça une jeune fille aux cheveux blonds tressés à son intention.

_ Tu le sais très bien.

_ Encore cette fichue prophétie...mais elle n'existe pas.

_ Cristina...si nous connaissons l'existence des démons ou des esprits, une simple prophétie liée au paranormal peu existé.

_ C'est ridicule! bouda celle ci en appuyant son dos contre l'arbre à côté de lui et scrutant les passants.

_ Pas si ridicule que ça voyons...murmura le mystérieux jeune homme.

_ Ah bon...qui est la victime? dit-elle en arquant un sourcil.

_ Cristina. lança-t-il réprobateur.

_ C'est qui? Qui est notre héros, notre prodige?

_ Tu veux dire notre héroïne...lança-t-il un regard dans le coin.

_ C'est une fille! Tu l'as vu? T'es sûr que c'est elle?

_ Hum...oui, je pense que c'est une certaine personne. Je sens quelque chose de magique autour d'elle.

_ Cette fille est celle qui pourra détruire d'un simple état psychique n'importe quels êtres surnaturels!?

_ En effet...je vais néanmoins la surveiller, l'observer pour être sûr de ne pas me tromper.

_ Eh bien, bon courage! Bon je suppose que tu as des affaires dans ta voiture donc je t'amène chez moi.

_ On y va!...Cristina?

_ Hum, oui?

_ Merci...j'ai de la chance de t'avoir rencontrer. T'es une vraie amie!

_ Oh, toi! Quel flatteur! Tu dis ça parce que je t'accepte tel que tu es dans cet univers étrange.

_ Oui...tu es la seule qui sache tout sur moi et qui connaît l'existence des démons.

_ Oui...espérons que tu es raison pour cette fille! ".

 

A suivre...

         Le soir - Fête de fin d'année

        La salle choisit pour cette fête fut accueilli par de nombreux jeunes du lycée. Elle était assez grande pour héberger tous les gens de la ville. La fête battait à son plein quand Ben et Abby arrivaient devant l'entrée de l'immense salle polyvalente de la ville.

_ " Dis donc, il y a de l'ambiance! s'écria Abby, joyeuse.

_ Ah...comme chaque année. Si Madame veut bien me suivre.dit-il cérémonieusement en tendant son bras.

_ Avec plaisir, my lord! " répondit-elle, espiègle.

Ben la regarda doucement puis serra brièvement la main d'Abby lovée autour de son bras et l'entraîna à l'intérieur. Toutes les filles populaires n'avaient de yeux que pour l'inacessible Benjamin qui sembla n'en prêter aucune attention. Cette constatation de la part d'Abby sembla lui faire plaisir sans qu'elle sache pourquoi. Son ancienne équipe était au complet autour d'une table, certains interpellèrent Ben et discutèrent un bon moment avec lui mettant ainsi à l'écart Abigaëlle. Se sentant de trop à côté de Ben qui était en pleine conversation animée sur leur exploit passé, elle se dirigea vers le buffet pour prendre une boisson.

_ " Lucienda...ce n'est pas drôle sans toi! Je me sens bizarre avec Ben...Il tenait tant que à ce que l'une de nous deux viennent et au résultat, il oublie même son accompagnatrice. Je fais quoi maintenant? Je poireaute ici dans mon coin jusqu'à ce que quelqu'un est pitié de moi. Oh, Ben!...Pourquoi tant de galanterie pour tes amies comme proposer cette sortie en sachant que tu peux y aller tout seul. Tu n'as même pas besoin de ma compagnie. D'ailleurs n'a-t-il pas pris une de ses groupies? murmura la rousse à part, énervée.

_ Je te demande pardon! lança un Ben, étonné par ces révélations.

_ Quoi!? Tu m'as suivi mais...je croyais...que tu bavardais encore avec eux. 

_ Quand je t'ai vu partir discrètement, j'ai compris que je t'avais blessé en ne t'immisçant pas dans la conversation. Je ne supporte pas l'idée de te causer de la peine donc je les ai laissé. Excuse moi...Quand à ce que tu viens de dire...

_ Euh, ne dis rien!

_ Pourquoi? Ecoute Abby, je m'en tape de ces filles et je n'ai aucune intention de sortir avec l'une d'entre elles. Je pourrais mais elles n'ont rien avoir avec mon type de fille. Je n'y peux rien...( d'un ton posé ) si par mon passé de joueur de basket, je suis devenu un gars populaire et...je m'en fiche! Tous ce qui compte c'est le plaisir que j'éprouve à passer de la compagnie avec Lucienda et toi...surtout toi, Abby! avoua-t-il gêné, les yeux dans les siens et ses mains sur ses épaules.

_ Ah bon?! Je croyais plutôt que tu étais plus proche de Lucienda que moi.

_ ...je...Nous sommes proches Abby parce que nous aimons tout deux une personne en commun mais...penses-tu réellement que je n'éprouve que du plaisir d'être avec elle? ( étonné ) ...mais c'est faux!

_ C'est faux? bredouilla-t-elle, perdue.

_ Tu n'as pas compris Abby que tu comptes d'avantage qu'elle. dit-il en la sondant du regard.

_ Je...".

C'est alors que le déclic intervient dans la petite tête d'Abby et découvre les vrais sentiments que Ben nourrissait à son égard. A cette nouvelle, elle fut à la fois heureuse et angoissée.

_ " Je...je dois partir. bégaie-t-elle en baissant les yeux.

_ Non, ne pars pas Abby! Ne me fuis pas! Je ne te laisserais pas partir tant que tu ne m'auras pas dit ce que tu ressens pour moi. Je sais que je ne dois pas me faire d'illusion pourtant j'espère que tu puisses...ne serait-ce qu'un peu ressentir la moitié de ce que j'éprouve pour toi. continua-t-il en caressant sa joue.

_ ...( totalement confuse )

_ Tu es si belle Abby! Un vrai rayon de soleil...( le visage souriant ) tu sais illuminer mes journées. Il suffit que tu sois là pour que je sois heureux. Lucienda le savait, je pense! C'est pourquoi, elle a utilisé un prétexte pour qu'on se retrouve seul ensemble ce soir.

_ Je...j'ai cru que t'avais des vues sur Lucienda. avoua-t-elle, gênée.

_ Quoi?! Il n'y a que de l'amitié entre elle et moi, je t'assure...dit-il surpris puis riant légèrement de sa bêtise.

_ Je le sais, elle me l'a dit. Vous vous voyez comme frère et soeur mais je n'avais pas pensé à ça. Le faite que tu puisses la prendre dans tes bras alors que tu ne l'as jamais fait avec moi. J'en ai conclu que vous étiez pro...".

Soudainement, il la serra contre lui tendrement, une main autour de sa taille et une main dans ses longs cheveux roux.

_ " Il est tellement plus facile de l'étreindre ( distraitement il emmêla une mèche de ses cheveux autour de son doigt tout en sentant dans ses jolis cheveux une légère odeur de lavande ) car mes sentiments n'avaient rien de profonds ou d'intenses alors que toi...l'idée de te serrer contre moi me faisait peur. Tout d'abord que tu saches la vérité sur mes sentiments envers toi puis que je ne puisse plus me contrôler en te sachant dans mes bras. J'avais peur de t'effrayer or j'ai préfèré maintenir une distance mais...c'est trop dur " annonça-t-il avec un soupir.

Sur ces mots, il l'enlaça plus contre lui et l'embrassa fougueusement.

_ " Ben!? s'écria-t-elle, à la fois choquée et fascinée.

_ Pardonne moi...( nullement décontenancé ) Je voulais au moins t'embrasser une fois car je savais que ce serait la dernière occasion de le faire.

_ Certaines personnes nous regardent, Ben! dit-elle en voyant des élèves de notre lycée nous regardaient, amusés.

_ On s'en moque! Ce que je veux c'est une réponse." dit-il, toujours contre elle.

Elle planta ses yeux dans les siens à nouveau, une douce langueur gravita autour d'eux puis elle posa délicatement sa main gauche sur son torse légèrement tremblante.

_ " Qu'est-ce que j'ai de plus que les autres? s'interrogea-t-elle, par elle même.

_ Tu as une personnalité singulière et attachante qui me plaît et...puis l'amour arrive quand on s'y attend le moins et on est soudain sous le charme. répondit-il, souriant doucement.

_ Tu m'aimes? dit-elle, ahurie.

_ Mais oui, je t'aime Abby...et de tout mon coeur. Et toi? "

Elle lui souria tendrement, elle se sentait si bien dans ses bras...elle était en sécurité et c'est par ce chemin qu'elle sû que là était sa place. Abigaëlle se lova sans réserve contre lui et se pencha pour l'embrasser, une main fourrée dans les cheveux de son compagnon.

_ " Moi aussi...( souriante )...cette fête m'ennuit, si on allait se promener rien que nous deux et le ciel pour témoin? proposa-t-elle, mutine.

_ Ma douce...c'est une bonne idée! " opina Ben, à la fois amusé et heureux.

A ces mots, ils enlaçèrent leurs mains sous les yeux intrigués, certains ébahis et d'autres outrés du public puis sortirent comme si de rien n'était...seuls au monde.

A suivre...

 Ce même soir - A la sortie de la Bibliothèque municipale

_ " Ah! Comme j'ai hâte d'aller me coucher. Chui claquée! " pensai-je en me pelotonnant d'avantage dans mon manteau, mon sac en bandoulière à l'épaule.

          Il faisait étonnamment frais dehors ce qui m'arrachait un long frisson dans le dos. La lune était particulièrement voilée par de sombres nuages noires, donnant au ciel un aspect mystérieux. Gagnée par un profond malaise en sortant, je me pris à imaginer de nombreuses scènes horribles ce qui m'amèna à me munir rapidement du corrigeur, les sens en alerte. Je pressentais quelque chose qui inaugurait rien de bon pour moi. Soudainement un craquement furtif se fit entendre...je sû à ce moment là que quelqu'un ou quelque chose m'observait et me suivait. C'est ainsi que ma raison me poussa à courir de toutes mes jambes entraînant par la suite, une course poursuite entre mon agresseur et moi. Le plus inexplicable dans cette situation c'est que je le sentais malgré moi prendre de l'avance avec facilité et rapidité derrière moi. La peur s'empara de moi au point que dans un moment d'inattention, je perdis pied et me retrouvai clouer au sol, le souffle coupé. Un halètement rauque totalement inhumain s'approcha à deux mètres de moi puis je vis apparaître une ombre informe, gigantesque sur le côté. Serrant toujours fort " le corrigeur ", deux choix s'imposèrent dans mon esprit. Soit je me rends en sachant la force évidente de l'agresseur soit je prends mon courage à deux mains et saute sur lui, toute griffe dehors.

_ " C'est à réfléchir! " pensai-je, en oubliant ce qui m'arrivait.

Puis un cri déchirant le silence me réveilla de ma torpeur m'incitant à pivoter ma tête dans sa direction, à lever les yeux très haut pour remarquer que l'agresseur était affublé de deux cornes noirs sur une tête sans cheveux et ayant une énorme massue menaçante à la main, levée dans l'intention de me viser.

_ " Ciel! Il veut m'écrabouiller...oh...mais ça ne peut pas être un monstre?? " me questionnai-je, totalement paniquée.

Ce fut alors moi qui passait à l'action en choisisant la deuxième solution, tremblante.

_ " Dégage, sale monstre informe! " criai-je en évitant de justesse ce coup de massue qu'il tenta de me donner.

Je fis face à ce monstre de deux mètres, le regard rageur et l'arme dans ma main droite.

*

*             *

            Juste à côté dans la pénombre, notre inconnu suivait la scène avec une certaine anxiétée. Il avait participé à la course puis c'était faufilé dans un buisson près de l'endroit où ils s'étaient arrêtés, invisible à leurs regards. Il constatait que la jeune fille compromise dans une situation inattendue pouvait changer du tout au tout. De la terreur figurée sur son visage, elle passa à une farouche détermination : la rage de vaincre. Ce trait de personnalité lui fit sourire sans avoir de raison particulière.

_ " Viens, approche! " lançai-je, tendue.

Avec un grognement, il s'élança pour m'attraper. Au dernier moment, je bouge puis approchant l'arme au contact de sa jambe, j'actionnais le TIZZER. Un hurlement lugubre déchira mes timpans et plein de colère, d'un bras il me fit valser au loin. L'attérissage fut rude au point  d'en avoir le souffle coupé. Il s'approcha de moi menaçant tandis que mes membres refusaient de bouger par la douleur.

_ " Il faut intervenir! " dit tout bas le mystérieux inconnu.

Soudain, il se concentra et sa respiration jusque là lente, se fit plus saccadé. Sa peau commença à noircir, ses yeux à se dilater, sa forme osseuse à se modifier. Il s'affaissa par terre, ses mains qui raclaient la terre par la douleur de la transformation devinrent des pattes noires affublés de griffes éguisées. Et comme venant de tout son être, il lâcha un rugissement.

A cet instant, mon coeur s'arrêta en entendant cette plainte bestiale venant des alentours. Le monstre hideux s'était arrêté dans son élan pour écouter attentivement ce rugissement. Puis arrivant de nulle part, une panthère noire recouverte de quelques brins de feuilles se dressa entre le monstre et moi. Sa longue queue noire claquait violemment le sol et elle feulait avec tant d'insistance face à ce démon à cornes. Avec surprise, je découvrai qu'elle me protègeait...

_ " Mais pourquoi? Et puis que fait une panthère dans le coin? " pensai-je ahurie, en me redressant péniblement.

L'horrible démon grisâtre lança un rictus avec sa terrifiante mâchoire face à cette menace. Ayant un mauvais pressentiment, je m'écriais à la panthère : " Attention! ". Le coup arriva vite et avec une surprenante vitesse, elle s'élança sur le dos du démon et l'attaqua rageusement en plantant les crocs dans sa nuque. Le démon se débatta en criant de douleur en essayant en vain d'assomer la panthère accroché derrière lui. Avec effroi, je vis la panthère s'agrippait plus fortement contre lui et mordre, déchiqueter son cou. Le sang coulait à flots, elle rugit sourdement à travers sa peau déchirée tandis que l'autre grognait, criait le martyre. Il lâcha sa massue et tomba à la renverse. Prit de court, l'animal fut à moitié écrasé par le poids de ce géant. Le coup fut si violent  qu'il resta immobile, les yeux fermés. Inquiète pour la panthère, je rampais doucement vers eux, inertes. Je la vis tressaillir à mon approche, près de son oeil gauche un filet de sang était présent. Le monstre ne semblait plus donner signe de vie donc je tentais tant bien que mal d'extirper l'animal du balourd mort. Au bout de dix minutes, l'animal reposait sur mes genoux très faible.

_ " Mais qui es-tu? Comment t'es-tu échappé du Zoo? " murmurai-je tendrement, en caressant la bête.

Celle ci entrouvit lentement ses yeux d'un vert intense et si familier. Elle me regarda sans bouger, respirant un peu mieux.

_ " Tu savais que j'étais en danger, n'est-ce pas? Pourtant tu ne me connais pas et tu aurais pu mourir...merci. " disais-je en la serrant contre moi.

La panthère tressaillit à nouveau puis se laissa aller à mon étreinte.

_ " Que vais-je pouvoir faire de toi? Je ne sais pas de quel Zoo tu es? D'ailleurs tu ne peux provenir que de là! " soupirai-je, en la caressant distraitement.

La panthère fronça les sourcils et se dégagea doucement. Elle se leva, lécha sa patte et la frotta à son oeil.

_ " Que fais-tu? Attends, laisse moi éponger ta blessure..."

Dans mon sac renversé, je trouvais un mouchoir et je commençais à essuyer lentement le sang séché.

_ " Tu vas avoir une petite cicatrice! Heureusement ce n'est pas profond...après ta blessure, il faut que j'appelle la police pour te ramener et...

_ A ça pas question! " pensa l'inconnu, tranquillement.

Elle se détacha de moi et me regarda fixement.

_ " Que? Non, attends ne t'enfuit pas...je ne peux pas te laisser comme ça sans le signaler! "

Elle revient à petit pas vers moi et me lécha la joue pour me rassurer d'une certaine façon puis s'en alla d'où elle était venue.

         En rentrant chez moi, je me suis vraiment demandée si tout ce que j'avais vu, était un rêve ou pas. Un monstre à ma poursuite sans raison aucune puis une panthère qui me sauve, c'est tout bonnement inimaginable. En me couchant, mes dernières pensées restèrent river sur le regard si familier de l'animal avec l'étrange impression qu'il me comprenait. A l'extérieur de la maison, tapis derrière un arbre, le mystérieux homme avait les mains dans les poches, le regard rivé à la fenêtre de la jeune fille.

_ " Eh ben, c'était moins une! Il y a beaucoup de boulot! " murmura-t-il en touchant doucement sa blessure à l'arcade de son sourcil gauche.

Il quitta son repère et entreprit son chemin.

_ " Quelle était cette sensation bizarre que j'ai éprouvé toute à l'heure? " pensa-t-il, au souvenir de l'étreinte de cette fille.

A suivre...

          Je fis un drôle de rêve où était apparu l'inconnu que j'avais vu au lycée, un sourire engageant à mon encontre tout en prenant ma main pour me faire un baisemain. J'étais avec lui devant le lycée, il y avait beaucoup de monde et le soleil brillé intensément. Puis brusquement l'environnement autour devint gris terne, les gens avaient disparu, il ne restait plus que lui et moi. Le paysage disparaîssait faisant place à l'abîme. Il me regarda avec un sourire narquois puis se détacha de moi en reculant et en disparaissant dans une brume épaisse. Soudain, j'entendis de nombreux murmures venant des profondeurs, tout partout qui répétaient inlassablement : " Elue, élue, élue... ".

_ " Elue? " disais-je à moi même.

Je fus arracher à mes songes par la sonnerie stridente de mon réveil.

_ " Trop bizarre, mes rêves en ce moment! " m'exclamai-je, en me levant légèrement dans les vapes.

*

*             *

            Une porte s'ouvrit brusquement faisant sursauter la personne qui dormait tranquillement.

_ " C'est pas vrai! Je ne peux pas dormir...grommela un jeune homme en se cachant dans la couette.

_ Salut beau brun! s'écria gaiement Cristina.

_ Cristina, je suis fatigué! Tu n'avais pas à me réveiller à cette heure. Je n'ai pu l'âge d'aller en cours. J'ai travaillé hier soir, je te signale!

_ Et alors, c'est pour cette raison que je suis venue te voir avant d'y aller. Alors, ça s'est bien passé?

_ Elle s'est défendue du mieux qu'elle pouvait mais ce n'était pas suffisant. J'ai dû intervenir...dit-il en se découvrant à moitié, légèrement ensommeillé.

_ Ah, en effet! ça va? lança-t-elle en voyant sa blessure.

_ Oui.

_ C'est bien elle donc?

_ Oui. Elle a une aura de magie autour d'elle et cela attire beaucoup les démons. D'ailleurs on a eu affaire au grand Cornus hier!

_ Non, le fameux Cornus! Je croyais qu'il ne quittait jamais son antre.

_ C'est ce que je pensais aussi mais à croire que non. Je l'ai tué...les nettoyeurs ont dû faire leur travail!

_ Bien. Bon je vais te laisser te rendormir. Moi j'y vais! Fais pas une grosse matinée non plus?

_ Pas de soucis! Bye! " murmura-t-il en refermant les yeux.

*

*            *

          En arrivant au lycée, j'aperçus mes deux meilleurs amis en pleine discussion près de leur casier. Quelque chose dans leur expression et leur geste témoignaient d'un changement total entre eux deux.

_ " Hello, vous! Alors la soirée? demandai-je, innocemment.

_ Sympa! répondit Ben, en se grattant la tête.

_ Bien.dit Abby, toute rouge.

_ C'est tout ce que vous avez à me dire? Ben dis donc, vous êtes bien loquaces! éclatai-je de rire.

_ Ben pour tout te dire, l'ambiance était pourave! " dit la rousse dans son jargon.

Benjamin la regarda, très étonné.

_ " Moi, j'ai trouvé que ça aller! Mais l'ambiance était meilleure quand j'étais avec Abby. On a passé un très bon moment... " énonça-t-il, énigmatique.

Celle ci rougit jusqu'à la racine des cheveux, au souvenir de leur promenade romantique.

_ " Ah! Tant mieux alors. Moi j'ai bouquiné à la bibliothèque puis... " commençai-je.

A ressassant les évènements d'hier, je me figeais sur cette rencontre irréel. Ben et Abby me fixèrent d'un drôle d'air.

_ " Hey ça va, Lucienda? " s'inquiéta-t-elle en me touchant l'épaule.

A cette interpellation, je me repris et je la rassurai d'un sourire.

_ " Oui. Après la bibliothèque comme d'habitude, je suis rentrée et j'ai dû bosser avec mon oncle!

_ ...ça ne devait pas être la joie! Vu la tête que tu fais! répondit Benjamin.

_ Non. Je suis juste fatiguée, rassure toi! "

La sonnerie se déclencha, annonçant le début des cours.

_ " Sauver par le gong! " pensai-je, ironiquement.

_ " Bon, on se voit tout à l'heure! lança mon amie suivi par son compagnon.

_ Ok, pas de soucis! A toute! "

*

*            *

Sciences nat' - début du cours

J'étais perchée sur mon tabouret à côté de ma voisine et coéquipière de T.P à regarder avec dégoût l'expérience qu'on devait faire. Aujoud'hui Mr Finley a décidé de travailler sur l'anatomie des insectes et les composantes de leur organisme. Le but de ce T.P était d'observer et vérifier la structure du corps et la façon dont réagissent les cafards par rapport à des objets. J'avais les yeux rivés sur l'horrible cafard qui gigotait dans tous les sens dans une petite boite en verre quand Andie l'intello tentait de l'attraper délicatement avec une pince afin de scruter les contours de son corps. Je réprimais un frisson, tentant de focaliser mon attention sur autre chose. J'étais désolé de ne pouvoir l'épauler mais je n'y pouvais rien, si j'avais pris les commandes j'aurais voulu l'exterminer. Ce sont de saletés bestioles qui polluent l'environnement, en se multipliant par centaines et je ne supportais pas l'idée dans voir ramper à côté de moi tout comme d'autres insectes. J'essayais de m'occuper l'esprit en pensant à l'inconnu mais malgré moi, je ne pus m'empêcher de regarder à nouveau ce que faisait la fille. Cette fois ci elle éclaira l'insecte et celui ci ouvrit légèrement ses petites ailes.

_ " Toi, tu vas pas faire long feu, crois moi! " pensai-je, d'une lueur assassine face à cette vermine.

Le professeur pendant ce temps était entrain d'écrire sur un dossier, très concentré quand quelqu'un toqua à la porte et entra dans la classe. Le léger brouhaha s'interrompit dès l'apparition d'une jeune fille asiatique, les cheveux remontés en une petite queue de cheval et à l'apparence gothique. Quelques mèches blanches s'étaient échappées et faisaient un certain contraste avec ses cheveux d'un noir ébène. Elle s'avança vers le prof' et lui tendit un papier, le visage inexpressif. Il lut la messive et se leva rapidement pour enfin s'adresser à nous :

_ " Voici Rebecca Hanson, elle vient d'emménager dans notre petite ville depuis hier. Elle va faire partie de votre classe jusqu'à la fin de l'année. J'espère que vous saurez au mieux  l'aider à se familiariser à l'établissement et à ses coutumes. Bien, Mlle Hanson...il y a une place de libre à côté de Jeffrey."

Lentement, elle alla s'asseoir à côté du rigolo de service qui cherchait à tenter une de ces techniques de drague en créant le dialogue. Un monologue qu'elle ignorait superbement, sortant un grand cahier noir et griffonnant à l'intérieur. Elle se trouvait dans la rangée du milieu à ma droite, une table derrière moi. Elle avait quelque chose de particulier, qui m'échappait...tout en elle n'est que souffrance, solitude et mystère. Se sentant fixer, elle chercha d'un regard peu amène l'intrus et elle me regarda d'un air froid et détaché. Ce regard si noir me poussa à détourner les yeux pour contempler d'un oeil morne mon propre cahier, pensive. Je pouvais sentir peser sur moi son regard pénétrant et inquisiteur. Afin de l'ignorer, je me perdis à nouveau dans la contemplation du cafard qui subissait de multiples tests par Andie. Elle me regarda brièvement me suppliant du regard de l'aider mais en voyant mon expression méfiante, elle se détourna et poussa un soupir.

_ " Si seulement tu n'existais pas comme toutes les autres créatures..." pensai-je en le fusillant, tendue.

Dire que dans deux semaines c'est Halloween! Le cauchemar!! Je griffonnais un semblant de visage masculin sur la marge de mon cahier quand je fus alerter comme par un sixième sens...un son tenu presque un léger bourdonnement...mais qu'est-ce que c'était?? Et cela s'accentuer de plus en plus... Je me détournai de mon tabouret inquiète pour scruter toute la pièce et je vis que la nouvelle avait relevé la tête figée, cherchant tout comme moi ce son. Elle s'aperçut que je fixais chaque recoin de la pièce intriguée et ses yeux s'écarquillèrent de surprises. L'instant d'après elle reprit contenance, le regard neutre mais j'en avais vu assez. Ainsi je n'étais pas folle...tout le monde semblait ne rien entendre excepté cette fille et moi. Je posais un regard inquisiteur sur elle puis à mon grand étonnement, elle détourna la tête, fixant un point sur son cahier. Je ne savais que penser...j'entendis les petits bruitages de l'insecte coupant court à mes réflexions et cela m'irrita malgré moi. Je le fixais avec mépris et mon seul souhait à cet instant c'est qu'il fut mort, je voulais qu'il arrête de bouger, qu'on l'éloigne de moi. Je me pris à le regarder intensément à distance, m'imaginant  l'écraser rien quand le fixant. Soudain le cafard poussa des cris...on aurait dit des cris de douleur. Andie échappa un cri de surprise en voyant son cobaye se détruire de l'intérieur. Devant sa décomposition, j'eus un hoquet de surprise et je me sentis à deux doigts de vomir. Tout le monde s'agglutina autour de nous pour voir le cafard même Rebecca Hanson qui me regarda d'un air bizarre. Comme si j'avais avoir avec cette histoire, c'est pas parce que je le pensais que ça allait forcément se produire c'est une coincidence...une odeur légèrement âcre s'échappait à présent du cadavre et Mr Finley s'approcha pour voir de plus près les dégâts. J'avais mal à la tête, je pouvais entendre les cafards dans les autres boites que je désirais qu'ils disparaissent aussi. Puis d'autres cris s'en suivirent des autres boites et se propageaient. J'avais subitement l'impression d'être dans un état second, je fermais les yeux afin d'éviter de m'écrouler si ma vision tanguait. La nouvelle devant l'agitation de tous ne cessa pas un instant de me regarder, indifférente aux réprimandes du prof' par rapport à certains élèves et ceux qui gémissaient à la vue de leur cafard déséché. Par la suite, le professeur intima l'ordre de se taire, de se rasseoir et demanda aux délégués de classe de l'aider à sortir toutes les boites de la classe. Il n'eut plus un bruit après cela...le prof' annonça que c'était probablement à cause de quelque chose qu'ils ont ingéré ou simplement qu'ils ont été contaminé par une bactérie nocive pour eux dans l'air. N'ayant rien préparé dans son cours à part cette expérience, il lâcha plutôt la classe. En sortant de la salle, je pus respirer à nouveau et mon trouble cessa lentement. Il fallait que je prenne l'air et que je me repose...je me sentais vide mentalement et physiquement. Je pressai mon pas quand quelqu'un m'interpella en courant jusqu'à moi. Qu'elle fut ma surprise quand je vis en face de moi Rebecca Hanson.

_ " Que...que veux-tu? bégayai-je.

_ T'es vraiment particulière! Toi aussi, tu es comme toi!

_ Je ne vois pas de quoi tu parles! lançai-je en remettant correctement mon sac en bandoulière sur mon épaule droite et avançant parmi la foule, la gothique toujours à mon côté.

_ Mais...ne vas pas me dire que ce n'était pas toi qui t'en est prit aux cafards car je ne te croirais pas! Rien qu'à ton regard, on avait l'impression que tu étais déconnecté...il y a quelque chose de surnaturel en toi, je le sens! dit-elle en s'avançant pour m'humer.

_ Je...je...c'est ridicule! Ce genre de chose n'existe pas...cela n'existe seulement que dans la fiction...tu as regardé trop de film.lançai-je, choquée.

_ C'est ce qu'on aimerait bien croire, n'est-ce pas? Mais tu te fourvoies. J'ai raison et tôt ou tard, tu verras que je t'ai dit la vérité!

_ ...Tu te trompes.

_ Ben nous verrons bien. fit-elle d'un air plein de malice à présent.

_ Pourquoi tu me suis?? lui questionnai-je, sur le qui-vive.

_ Je me suis dit que tu pourrais me faire visiter le lycée! Tu es beaucoup plus intéressante que les autres...

_ Sympa...maugrai-je malgré moi.

_ Enfin c'est pas ce que j'ai voulu dire...même sans tu as l'air sympathique. Désolée, je m'y prends mal pour communiquer avec d'autres personnes de mon âge. On dit que je suis du genre asocial! avoua-t-elle, d'un air contrit.

_ C'est un peu normal...( pensive ) tu fais en sorte qu'on ne veuille pas approcher de toi.

_ C'est ce que je suis qui fait que j'agis ainsi...le moment venu, tu comprendras que la meilleure des choses que tu puisses faire c'est de tenir éloigner loin de toi ceux auquels tu tiens.

_ Tu dis ça par rapport à cette histoire de pouvoir?? Et pourquoi serais-ce un danger?

_ Si ça existe alors tout le reste l'est aussi...( énigmatique )

_ Tu veux dire que...que le surnaturel, les monstres sont réels??

_ A ton avis?? "

Un souvenir vint rafraîchir ma mémoire et j'eus comme un long frisson d'horreur, parcouru par de milliers de décharges électriques sur mon corps.

_ " Quelle est ta particularité dans tout ça? murmurai-je, en me retenant de penser à ce géant à cornes qui s'était acharné sur moi.

_  Hum hum...je ne te le dirais que quand tu y croiras à ton tour et que tu prendras conscience de ce que tu as!

_ C'est pas près d'arriver...tu fais fausse route. Je suis l'archétype même de la fille qui déteste tous ce qui est de près ou de loin aux monstres et autres...j'aime pas les insectes ni halloween...je suis une trouillarde, la victime dont on rêverait.

_ Je sais que tu as du potentiel...le fait de les détester c'est une bonne chose car on ne peut avoir que du mépris et de la colère envers ces créatures du mal. Ce n'est qu'une barrière que tu ériges autour de toi! Tu n'es pas seule... Depuis quand voues-tu une hantise pour ces choses là?? " m'interrogea-t-elle, intriguée. 

Mon regard se voila un instant puis au bout d'une minute de silence, je repris :

_ " Viens...suis moi! Je vais te faire visiter l'endroit c'est au moins une chose que je sais faire..."

Remarquant que ça n'irait pas plus loin dans la confidence, Rebecca acquiésa d'un léger hochement de tête et me suivit tranquillement.

_ " Si seulement je pouvais l'aider à surmonter son trouble? " pensa l'asiatique en tripotant d'une main sa croix au cou.


       A suivre...A suivre...A suivre...A suivre...A suivre...A suivre...A suivre...A suivre...