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    Quelque part sur une route déserte entouré de chaque côté par une immense forêt…une voiture calla en plein milieu et une jeune femme contrariée en sortit.


    _ «  Ah, non! Cela n’arrive qu’à moi! Mais qu’est-ce que je fous là moi…A 20 ans, incapable de regarder le plein d’essence avant de partir.. La voiture est en panne en pleine forêt où il n’y a pas un chat! Non mais ma pauvre fille, il faut te reprendre….Bon…où vais-je aller? Continuer à pied jusqu’à Orléans. Oh, non ça va me faire des kilomètres!! Puis mon portable…plus de batterie et c’est maintenant qu’il me lâche. Ah, non c’est vraiment la misère aujourd’hui. Bon j’ai plus d’autre choix qu’aller dans cette forêt voir si je peux rencontrer quelqu’un où une habitation quelconque…Allez, courage, on y va! » déclara Surie à elle-même, le pas décidée.

    La jeune femme en vacances ne s’attendait pas du tout à être en panne. Mais elle ne sait pas qu’elle va faire la plus grande des rencontres dans cet endroit calme et reclus. Enfin calme, notre héroïne ne l’est pas vraiment mais cela va lui passer, je vous assure! ^^. En ce moment, elle s’aventure parmi les arbres, les fougères, les animaux sauvages sans se rendre compte que pas loin d’ici, il y avait de l’animation.

    _ « En plein dans le mille!! Je suis trooopppp fort! Nananère….lança un jeune adolescent blond en robe blanche antique en regardant la flèche de son arc planter en plein milieu de la cible.
    _ Bon sang, Cupidon! A quoi ça sert de m’humilier d’avantage à l’épreuve du tir à l’arc. On sait pertinemment que tu es imbattable…t’aurais pu faire exprès de perdre. Pourquoi je suis tombé avec toi…dit un homme furieux, vêtu tout en blanc avec des bandes ciselé de fils marrons.
    _ C’est la vie!….trop facile de t’aider, c’est le seul truc que je maîtrise à fond par rapport à toi donc désolé. Eh oui, il paraît même que je suis plus fort que Robin des Bois. N’est-ce pas, Gabriel? annonça un Cupidon, enchanté.
    _ Oui si tu le dis! Mais tu es né avec des flèches et un arc donc il est normal que tu sois compétent et en avance. Puis c’est grâce à cette arme que tu vas en faire ton métier.
    _ Oui, l’Amour c’est ma vie, mon paradis…Ah mon côté romantique…Enfin d’abord celle de ma mère, d’ailleurs une mère trop anxieuse auquel je dois faire un compte rendu chaque jour ( stressé ).
    _ Normal tu es son Cupidon d’amour, une vrai maman poule. Bref franchement, tu me navres l’ami! Si le père t’entendait te vanter, je ne sais pas ce qu’il ferait. s’enquit Raphaël le furieux de tout à l’heure.
    _ Oh, il dira rien….il m’a à la bonne. dit-il, tranquille.
    _ Vraiment?! s’interposa une voix grave dans la discussion.
    _ Père…pèpère! Ah c’est vous, je…je plaisantais.
    _ Ah, bon! Si c’est une plaisanterie, vous allez aimer la mienne…Alors mon cher Cupidon, j’espère que vous me ferez l’honneur de ranger les livres restants dans les caisses à l’entrée du manoir…
    _ Oh, ça va! C’est pas si pire…commenta Cupidon en regardant Gabriel et Raphaël.
    _ …dans l’ordre de l’alphabet.
    _ Ah!! Dur…cette fois ci ça va me prendre ma soirée.
    _ Mon ami, il y a un proverbe qui dit : « Il faut réfléchir avant d’agir ». N’oublie pas de prendre note de ceci!
    _ Hum…je me demande qui a pu inventer ça. maugréa-t-il tout bas puis s'en alla tranquillement.
    _ Allez du nerf! Nous venons de nous installer ici depuis trois jours et il reste encore la moitié des choses à déballer. D’autant que nous sommes seuls dans cette forêt.
    _ C’est pas plus mal! répondit Raphaël soudain plus calme et plus sérieux.
    _ C’est vrai…sinon comment vont vos épreuves? questionna le père supérieur des Anges.
    _ Moi particulièrement, les épreuves qui me coincent c’est celle du tir à l’arc et de l’esprit. En ce moment, je ne sais pas…je suis tourmenté. avoua le futur Ange Raphaël.
    _ Nous allons en discuter après…et vous, Gabriel?
    _ Eh bien moi, mon père…j’avance bien, je n’ai eu aucune difficulté pour les épreuves. répondit-il respectueusement.
    _ Bien…c’est curieux, inattendu. Les nouveaux arrivants d’habitude ne réussissent pas tout d’un coup. Nous verrons si les épreuves suivantes seront plus difficiles pour vous.
    _ Très bien. dit-il en s’inclinant légèrement.
    _ Bon, je m’en vais…venez avec moi, Raphaël. Nous allons essayer de résoudre votre problème ».

    Gabriel laissa son esprit vagabonder : « Serais-je bizarre? Est-ce normal de réussir tout d’un coup les épreuves? ». Tout en les voyant s’éloigner, il ébaucha un fugace sourire.

    _  « Qu’est-ce que c’est que ce sourire là, Gabriel? s’enquit une belle jeune femme aux cheveux d'un roux foncés.
    _ Ah!…Abigaëlle…comment a été l’épreuve de l’eau?
    _ Pas simple mais sensationnel. J’ai hâte de voir les nouvelles épreuves. fit la belle apprentie-ange.
    _ Ne te réjouie pas trop vite! Ça va être de plus en plus dur.
    _ Je sais! On me dit souvent : « Prudence est mère de sûreté ».
    _ Alors prends-le au mot et fais attention! Je vais me promener dans le coin, on se voit ce soir.
    _ D’accord à ce soir! Ne reste pas trop seul!
    _ T’inquiète! » ria-t-il.
    Gabriel s’était au passage dévêtu de sa toge blanche sous laquelle il portait un maillot blanc et un jean décontracté. Puis il se promena silencieusement en écoutant les esprits de cette forêt et les murmures des animaux. Perdu dans ses pensées, il ne vit pas à quelques pas de lui qu’une jeune femme à bout de force était assise près d’un arbre. Il sortit de sa rêverie et décida de focaliser l’endroit où il est et vit d’un regard, cette ravissante femme brune aux cheveux ondulés. Elle se retourna vers sa direction comme ci elle l’avait ressenti et elle se leva précipitamment en souriant. Il se figea….. entendit un écho inaudible : « Non, pas ça!!!!! », ce visage, ce sourire lui rappelait quelqu’un…de sa vie intérieure, celle dont il n’a plus le souvenir?…Par méfiance, il recula à son approche…à son passé. « Est-ce une blague? C’est sûrement une épreuve… » pensa-t-il.

    _ « Bonjour! Je suis Surie…Surie Edwin, une simple paumée. Je suis désolée si je suis sur une propriété privée ou autre. Ma voiture est en panne et mon portable est hors service. J’aimerais savoir s’il y a quelqu’un qui habite pas loin d’ici et qui pourrait me prêter de l’essence ou bien m’accorder un coup de fil pour avertir ma famille de mon problème.
    _ …
    _ Euh…vous me comprenez?
    _ Oui. Mais je doute que vous trouviez ça ici. Il y a un Manoir abandonné dans cette forêt et nous y sommes installés depuis peu. Nous avons aucuns liens avec la ville, je suis navré.
    _ Comment vais-je faire? J’ai prié Dieu pour qu’il m’aide ou m’envoie un signe. Mais il n’a rien à faire…je suis bloquée en pleine forêt. Oh…c’est vraiment la misère.

    « Ce n’est pas une personne de mon passé…je me suis sûrement trompé. Ce n’est pas elle…écho à nouveau « Non!!! Je vous en prie, ne me laissez pas… »…Ce n’est pas cette personne, c’est une simple mortelle qui s’est perdue en pleine route déserte » pensa Gabriel, faisant taire définitivement ces murmures.

    _ « Au moins Dieu vous à envoyer un signe…moi. Ce n’est peut être pas un hasard. Suivez moi…peut être que le père supérieur pourra vous aider en quoique ce soit sait-on jamais! annonça-t-il, tout en marchant dans une direction précise.
    _ Père? Vous…êtes un homme religieux? questionna-t-elle, timidement le suivant.
    _ Ce n’est pas ça…je suis plutôt dans une académie catholique privée…oui c’est un peu ça. Nous sommes mixtes, très peu nombreux et nous venons de nous installer dans le grand Manoir pour faire nos épreuves. annonça-t-il.
    _ Qui est « nous »?
    _ D’autres personnes comme moi sont dans cette école. Mais sachez bien que nos coutumes ne sont pas les mêmes que les vôtres. Nous avons des ordres vestimentaires lors des cours et ils nous arrivent de prier…nous recueillir aussi. Enfin pas souvent, nous nous occupons plus des épreuves et des manuscrits bibliques.
    _ Ah…vous aimez ça?
    _ Oui…j’aime cet endroit c’est bien agréable quand on travaille.
    _ Vous êtes studieux! Comme moi! Mais nous sommes en vacances et j’en profite. D’ailleurs c’est assez étonnant…tous les élèves en France ne devraient plus étudier…
    _ Comme je l’ai dit….( d’un air énigmatique ) nos coutumes sont différentes, mademoiselle. Nous voilà arriver. Restez près de moi.
    _ Euh d’accord.
    _ Ah! Au faite, je m’appelle Gabriel. ( sourire )
    _ Enchanté, Gabriel! ».

    Surie regarda abasourdie ce qu’elle vit devant ses yeux. Un grand jardin où un peu partout des femmes et des hommes vêtus d’une toge blanche s’entretenaient, ranger et certains faisaient du tir à l’arc.

    «  On ne dirait pas que ce lieu est abandonné. Surtout le Manoir immense… » pensa-t-elle, fascinée en voyant la décoration, l’animation à l’extérieur et ceux qui sortaient de l’entrée du Manoir.

    Puis elle revient à la réalité, elle remarqua que son sauveur et guide s’était arrêté. Les personnes qui parlaient et jouaient au tir à l’arc s’étaient figé dès son apparition. Elle regarda attentivement Gabriel : son visage, sa carrure, sa prestance et sa droiture la fascinaient.

    «  Comme il est beau et séduisant! » pensa-t-elle.

    Ses yeux d’un gris-vert, ses cheveux courts bruns et rebelles firent à Surie une étrange sensation. Il vit qu’elle le détaillait silencieusement et se mit à lui sourire. Bizarrement, la présence de cette inconnue lui faisait du bien, c’est peut être son côté  « humain » qui resurgit. Gabriel regarda le père supérieur des Anges se dirigeait rapidement vers eux.

    _  « Attendez ici! » ordonna l’apprenti-ange Gabriel.

    Il avança vers le père et celui-ci murmura, un peu affolé :

    _ « Gabriel…qui est cette jeune femme?
    _ Père supérieur c’est seulement une mortelle qui s’est égarée ici. Sa voiture est en panne et elle cherche de l’aide. Enfin, je sais pertinemment que nous avons ni essence ni téléphone mais je pensais que vous trouveriez une solution.
    _ Elle ne doit en aucun cas savoir qui nous sommes…sinon ce serait une catastrophe! Je vais y réfléchir, nous n’avons pas d’autres choix que gardait cette pauvre enfant…certainement quelques jours. Je vais faire de ce pas une rapide réunion pour prévenir mes compagnons et les élèves de cacher leur véritable identité en présence de l’invitée. Il y a encore des chambres vides, choisit en une! De surcroit, ce serait bien qu’elle soit près de la tienne…
    _ Moi! Mais pourquoi ( surpris ).
    _ Tu es un de mes meilleurs élèves dont tu as grande chance d‘être promu au titre d‘Ange…Tu as quelque chose de plus humain que tous les nouveaux anges réunis et je crois que tu seras le mieux placé pour prendre soin d’elle.
    _ Père..vous me demandez de la surveillez 24h/24, de lui mentir et aussi de la protéger.
    _ Exactement! Notre chef suprême sera tenu au courant. Ne t’en inquiètes pas, mon cher enfant. déclara-t-il avec une tape inattendue dans le dos de Gabriel.
    _ Très bien. Je l’ai trouvé…normal que je sois responsable d’elle. avouai-je en me retournant pour la scruter tandis qu’elle demeurait immobile, le regard mélancolique.
    _ Bien…Tous le monde dans la salle principale!!! » cria le père à tous le monde.

    Le vieil homme salua la jeune femme, partit et la masse de gens se dirigèrent vers l‘entrée du Manoir.

    _ « Nous n’allons pas avec eux? demanda Surie, surprise.
    _ Non cela concerne uniquement les élèves en l’occurrence comme moi. Le père supérieur va essayer d’élucider le problème vous concernant. Mais pour l’instant, vous êtes forcé de rester ici sinon vous ne pourrez ni manger ni dormir. Vous avez de la chance, il y a encore des lits vides. Venez!! ».

    Quand ils rentrèrent au Manoir, ils prirent les escaliers à gauche qui mener à un étage plus haut aux dortoirs filles/garçons. Gabriel s’engagea par la suite dans un couloir sobrement décoré de l’ancien temps auquel de chaque côté figuré un numéro de chambre pour chaque porte qu‘ils dépassaient. Arrivé à sa porte de chambre, il ouvrit celle qui était en face de la sienne.

    _  « Voici votre chambre…vous avez des affaires?
    _ Oui j’ai prit quelques affaires vu que j’avais prévu de passer quelques jours chez mes parents mais bon…ils sont dans le coffre de ma voiture. Je vais y aller…
    _ Non! …vous allez sinon vous perdre. dit le futur Ange gardien, prudent.
    _ Mais vous irez avec moi…
    _ Des amis à moi iront la chercher à votre place, ce sera plus rapide. Pendant ce temps vous vous reposerez. Donnez-moi vos clés. coupa-t-il.
    _ Je ne peux pas…( prudente )
    _ Faites moi confiance! J’ai une foi en ces personnes, ce ne sont pas des voleurs…
    _ …D’accord. dit-elle lui tendant les clés, en pensant que des religieux ne s’amuseraient pas à voler.
    _ Merci beaucoup, Surie! murmura-t-il doucement.
    _ Que dois-je faire maintenant?
    _ Restez dans votre chambre…reposez vous ou prenez une douche, il y a une petite salle de bain avec baignoire. Cela vous fera sûrement du bien.
    _ Merci, Gabriel!
    _ Mais de rien… ».

    Ils se regardèrent longuement, indéniablement attiré l’un à l’autre. Heureusement, Gabriel se reprit et s’en alla confus laissant une Surie, également perdue.

    * Une demi heure après *

    _  «  Ça y est, Gab! Voilà les affaires de l’inconnue. dit Raphaël en le croisant à l’entrée du Manoir, songeur.
    _ Ça s’est bien passé? interrogea-t-il.
    _ Oui, à part Angelo qui a fait tombé une valise et renverser le contenu. Rassure-toi, nous avons fermé les yeux en remettant les affaires de l’humaine.
    _ Ok.
    _ Je suis désolé, Gab! Je suis toujours maladroit. Je crois que je serais le seul à casser quelques chose au Manoir. J’espère que je ne le serais pas aux épreuves ou encore quand je ferais des missions. Sinon cela va être horrible! s’exclama le dénommé Angelo, les cheveux blonds mi-longs et les yeux bleus.
    _ Ne te tracasse pas trop, Angelo! Ça va allez…annonça Gab.
    _ Je l’espère bien! ».

    Gabriel, Angelo et Raphaël allèrent de ce pas au dortoir et arrivés devant la porte de la chambre de Surie, ils s’arrêtèrent net, hésitants puis Gab’ toqua et la porte s’ouvrit.

    _ « Oh! Merci pour mes affaires, messieurs! lança reconnaissante une Surie, toute fraîche après une douche en récupérant ses deux valises.
    _ Appelez-moi Raphaël, je vous prie! Puisque nous allons nous côtoyer quelques jours.
    _ Oui…
    _ Moi c’est Angelo. Je tiens à m’excuser…j’ai j’ai renversé une de vos valises et j’ai tout remis en vrac s’en regarder. Excusez mon étourderie!
    _ Ce n’est rien. Le principal c’est que j’ai toutes mes affaires… ».

    Deux femmes passèrent devant nous, l’une pensive et l’autre semblait contrariée.

     _  «  Salut! firent-elles en chœur en nous remarquant puis elles poursuivirent leur chemin.
    _ Bon, c’est pas tout mais j’ai faim dis donc. Je vais aller manger. s’écria Raphaël, gourmand.
    _ Je te suis l’ami! » renchérit Angelo.

    Ils partirent en laissant Surie et Gabriel, méditatifs.

    _ « …Tu as faim, Surie? demanda le futur Ange gardien, tranquille.
    _ Un peu…c’est où que vous enfin…que tu manges? répondit-elle peu habituée à tutoyer quelqu’un qu’elle ne connait que depuis aujourd’hui.
    _ Dans la grande salle…viens. » dit-il en encourageant d’un sourire l’échange.

    Lentement, ils marchèrent et descendirent des escaliers pour rejoindre la salle.

    * Grande salle - Le repas *

    _  « C’est succulent…délicieux. murmura Raphaël, en prenant de nouveau une entrée.
    _ Eh! Va doucement l’ami! Tu sais que la gourmandise est l’un des 7 péchés capitaux et que tes propos trahissent un tantinet ta place…répondit Abigaëlle.
    _ Oh! Si on peut plus avoir des moments de bonheur pour ce repas, fait de Dieu, etc…hum t’inquiète, je ne rajoute plus rien. Passe moi le sel, Cupidon. »

    Un silence plana et Raphaël réalisa sa bourde, se traita d’abruti et d’inconscient par la pensée.

    _  « Cupidon! C’est votre surnom? demanda Surie à l’intéressé, curieuse.
    _ Euh…oui. Il m’appelle ainsi car je suis euh…assez sensible. bafouilla-t-il en regardant Gabriel assis à côté de lui alors que Surie était face à Gabriel.
    _ …Ah et votre prénom c’est quoi?
    _ C’est…( hésitant )
    _ C’est Curley! coupa Gabriel.
    _ T’aurai pu trouver mieux, non? Elle va penser au Curly, marque connu là…de gâteaux apéritifs c’est ça? grommela Cupidon, gêné.
    _ Euh, oui…désolé…murmura-t-il un peu compatissant d’avoir fait une association comme celle-ci qui est humaine.
    _ …Mais Surie, appelez-moi comme les autres, Cupidon. Je ne le prends pas mal.
    _ Bien…Cupidon. dit-elle avec un petit sourire amusé.
    _ Vous voyez!
    _ Dis moi, Cupidon…je me posais une question….tu aimes t’habiller comme un Dieu de la Grèce Antique? demanda-t-elle en regardant sa tenue.
    _ Oh c’est rien à côté des Dieux de la Grèce euh…je suis plutôt ché… ».

    Gabriel toussa pour le rappeler à l’ordre et Surie le regarda, intriguée.

    _ « Je suis une exception ici. Je ne porte pas de toge comme les autres mais une robe grecque comme…bah le légendaire Cupidon. Je suis fan j’avoue et…d’origine grec également donc j’aime en porter.
    _ C’est vraiment incroyable! Je n’ai jamais entendu un garçon de mon âge à peu près dire qu’il aime mettre des robes. Vous êtes particulier tous autant que vous êtes et…j’avoue que j’aime bien ça. déclara Surie en souriant à ces personnes.
    _ Quoi « ça »? questionna Gabriel, intrigué par sa sincérité évidente.
    _ Le changement, les différences et les opposés. On dirait qu’ici il n’y a aucuns préjugés…les écossais par exemple, non pas honte de porter des kilts, c’est la fierté du pays et la leur…c’est sûrement ridicule dit comme ça….
    _ Non…c’est censé au contraire, n’est-ce pas les amis?
    _ Oui ( en chœur ) ».

    Ils sourirent tous et reprirent la discussion comme si de rien n’était.
     
    _ « Ah! Voilà le dessert. annonça Raphaël se retenant de s’extasier.
    _ Mais…il n’y a pas de plat du jour? chuchota-t-elle à Gabriel.
    _ Eh bien non…ici on nous sert que l’entrée et le dessert.
    _ Mais est-ce suffisant? Je suis surprise, dans les cantines il y a toujours les 3 même si certains trucs sont immangeables.
    _ Nous avons l’habitude, Surie. Ne t’inquiète pas pour nous. De toute façon, nous avons quelque chose de plus consistant. ( sourire )
    _ C’est quoi?
    _ Eh…bien c’est notre…s’interposa Cupidon qui fut couper dans son élan par Abigaëlle, qui met sa main sur sa bouche pour le faire taire.
    _ Ce sont des gâteaux! s’exclama Gabriel en fusillant le dénommé Curley en douce.
    _ Des gâteaux consistants…je dirais plutôt que c’est bourratif…ce n’est pas la viande, les pâtes, les pommes de terres, le riz.
    _ Nous en avons de temps en temps en entrée. C’est plus sain de procéder ainsi. Donc pas trop de calorie! fit-il en la regardant étonnée.
    _ En faite pour moi c’est plutôt un régime.. ».

    Tout le monde à la table éclata de rire, les autres assemblés sur d’autre rangée de table se retournèrent intrigués et son visage devint rouge pivoine.

    _ « On peut le prendre comme ça! murmura Gab en voyant rougir Surie pour ne pas l’embarrasser.
    _ Je me fais bien remarquer, hein? chuchota-t-elle à voix basse.
    _ Ça c’est sûr… ( Son regard dériva sur une estrade centrale dans la grande salle d’où mangeaient quelques confrères et le supérieur qui scrutait d’ailleurs attentivement la scène qui s’était produite. Leurs yeux se croisèrent et Gabriel reprit son sérieux )…après il serait sage de te reposer.
    _ Je sais ».

    Le soir arriva vite, il l’accompagna jusqu’à sa porte et lui souhaita une bonne nuit quelque peu retenu. Surie, nulle décontenancée par cette brusque distance se coucha rapidement sans cesser de penser à ce qu’elle a vécu depuis sa panne. Des émotions se refoulèrent dans sa tête et elle réprima un léger sanglot. Puis fatiguée, elle s’endormit dans un sommeil sans rêve. Bien plus tard le soir, elle s’éveilla par la mélodie d’un chant d’une douce et étrange symphonie. Des voix, des souffles dans le vent de la nuit dont on ne comprenait aucuns mots. Elle alluma la lampe de chevet, regarda sa montre dont il était affiché 00:06. Envoutée par ce chant irréel…surnaturel, elle se leva et se dirigea vers la porte de la chambre. Toujours attentive aux sons, elle actionna la poignée et ouvrit la porte. Surie se retrouva par surprise bloquée par une immense forme à l’entrée. Bien que le couloir était éclairé par des veilleuses, elle constata que ce mur imposable était en faite une personne couverte d’un manteau sombre et épais jusqu’aux genoux. La capuche recouvrait le visage de cette personne. Elle entendit son cœur battre à la chamade. Est-ce de la crainte, de la peur ou quelque chose d’autre…? Puis il y avait toujours ce chant à l’extérieur qui l’attirait mais hélas cette silhouette la retenait. Elle était… oui…imposante, droite, immobile. Surie ne savait pas quoi faire sinon dire…

    _ « Qui êtes-vous? » demanda-t-elle d’un souffle.

    Elle se découvrit et Surie vit un Gabriel, sérieux.

    _ « Co…comment…toi?
    _ Tu dois rester dans cette chambre, Surie. Ne te laisse pas guider…cette hymne est privée, tu ne peux y assister. Elle n’autorise que la présence des membres de ce pensionnat et le ciel étoilé. C’est une règle qui date depuis de nombreuses années, elle ne peut être enfreint.
    _ …Ce chant…je l’entendrais tous les soirs à cette heure?
    _ Dis toi que c’est une prière en hommage à là haut… ( Indiquant du doigt les cieux )… et oui, ce sera toujours à cette heure là. Surie, promets-moi que tu resteras dans ta chambre. Je comptes bien y veiller chaque soir mais je veux avoir ta parole que tu ne tenteras pas.
    _ D’accord, je t’en fais la promesse. Jamais je n’aimerais gâcher ce chant merveilleux…( rêveuse )…pourquoi es-tu couvert comme ça? Il ne pleut pas pourtant.
    _ Il fait frais le soir et tu as dû te douter que c’est dehors…
    _ …mais tu n’es pas dehors? Pourquoi tu le gardes sur toi?…
    _ J’y étais…je suis arrivé à tant avant que tu ne sortes…Je suis désolé de t’avoir effrayé. Je ne suis pas un monstre, tu sais. murmura-t-il à la jeune femme en lui caressant malgré lui délicatement sa joue.
    _ Je ne l’ai jamais pensé…tu peux aller les rejoindre tranquille. Je vais me rendormir. Ta place est là bas, ils t’attendent pour terminer…dit-elle en effleurant légèrement quelques cheveux rebelles, émue.
    _ A demain.
    _ A demain, Gabriel ».

    Il attendit qu’elle ferme la porte, qu’elle se recouche et après une hésitation a veillé devant, s’en alla. « C’était moins une! Heureusement que mes ailes étaient cachées » pensa-t-il, fatigué.
    Au petit matin, Surie se réveilla brusquement en proie à une drôle sensation dans l’air, elle regarda où elle était et se rappela. Elle sortit prestement de son lit, avec son pyjama de fortune. Elle alla directe vers la porte, en sortit et se promena à pied nu dans le couloir de l‘autre aile qu'elle n'a pas visitée. Tout au fond du couloir, elle vit une porte entrebâillée et curieuse, elle la poussa un peu plus. Un cri de surprise s’échappa de ses lèvres, Surie voyait devant elle un grand vestiaire et à part de nombreuses douches « individuelles ». « Ils ont des baignoires dans les chambres et des douches à part dans un vestiaire!! » pensa-t-elle, impressionnée. Des vestiaires du genre comme ceux des footballeurs et des rugbymans.

    _ « Je préfère douche à baignoire. Je vais y aller! » lança-t-elle, excitée.

    Illico presto, elle retourna dans sa chambre, se déshabilla et s’enroula dans une serviette éponge qui était posé sur une chaise, sortit de sa chambre muni d’un gant et d’un savon. Arrivée devant la fameuse porte du vestiaire, elle l’ouvrit en grand et découvrit des hommes torses nus ruisselant d’eau de la tête au pied ou entrain de se sécher méthodiquement une serviette à la taille et une autre dans les cheveux.  Certains étaient habillés et parlaient entre eux. Puis le plus terrible arriva…elle vit apparaître d’une autre pièce à l’intérieur probablement la pièce des douches qui sont dans le coin, Gabriel avec une serviette autour de la taille uniquement. Mouillé, séduisant à souhait, son corps musclé…pour finir ses yeux. Il est le premier à remarquer sa présence en se sentant observer. Gênée, elle trébucha en reculant et bégaya : « _ Oh! Je…je suis vraiment mais vraiment désolée.. Je ne savais pas… ».

    Elle s’enfuit et Gabriel pensa à la vision qu’elle lui avait donné à cet instant. Ses cheveux détachés sur les épaules, sa taille fine et élégante recouverte d’une simple serviette, sa peau qui devait être sûrement douce…douce comme sa joue puis ses pensées allèrent plus loin que cela le fit frémir voir rougir.

    _ « C’est un attentat à la pudeur! Elle aurait pu me voir nu. s’exclama Raphaël caché derrière l’angle d’une étagère.
    _ Oui mais elle ne t’a pas vu! Tu ne risque plus rien. dit Gabriel avec un sourire amusé.
    _ Si le père supérieur avait vu ça! Je ne sais pas ce qu’il aurait dit…s’enquit Angelo qui rangeait sa tenue de sport dans son casier.
    _ Probablement une crise cardiaque si c’était encore possible. ria sur le coup Cupidon en se vêtant de sa toge traditionnelle.
    _ Oui et bien, il vaudrait mieux que ça reste entre nous. Je ne veux pas qu’il s’inquiète pour ce genre d’incident…fit Gab abruptement.
    _ Okay, okay! Bouche cousu!! N’est-ce pas, les gars?
    _ Oui ( cœur )
    _ On vient de finir notre jogging matinal…Je pense qu’elle était venue avant et nous n’étions pas là. Elle est retournée dans sa chambre, elle s’est changée, enroulée dans une serviette et elle est revenue en pensant être seule puis bah on était là…Imaginez qu’on est pu être en retard…nous l’aurions vu par accident…murmura Gabriel, tourmenté.
    _ Ah, ça! Ce serait dur…on a beau être des apprentis-anges, on en reste pas moins sensible au corps de la femme en tant qu’homme. marmonna Raphaël.
    _ Il ne faut plus faire d’erreurs. Etre vigilant! Heureusement, qu’elle ne vous a pas entendu parler de quelque chose de bizarre…
    _ Moi, je pense qu’elle était très tourmenté de ce qu’elle avait vu pour se soucier de nos propos. s’enquit Raphaël, amusé.
    _ Ah…que veux-tu dire? nia Gab.
    _ Quand elle t’a vu arrivé, elle était comment dire…fascinée par ton charme angélique et c’est ainsi qu’elle a rougi et qu’elle a prit la fuite.
    _ …
    _ Whaou! Surie te plaît, on dirait…s’écria Cupidon soudain intéressé en regardant attentivement le visage immobile de son ami.
    _ …
    _ Ce long silence et cette expression faciale trop bien contenu par une émotion confuse ne fait que le confirmer. dit le romantique.
    _ Vous n’y êtes pas du tout. Elle…  « Pourquoi? Alors qu’on se connaît à peine…pourquoi avez-vous fait ça! Mon dieu… »…Surie me fait rappeler des souvenirs assez confus de mon passé en tant qu’homme…
    _ C’est pas bon ça, Gab! Tu n’es plus censé te rappeler ce genre d’évènement, ça voudrait dire que tu te rattaches à ton passé et cela va t’empêcher d’ aller de l’avant. Tu sais le risque que tu vas encourir si tu te rappelles ton identité et de la manière précise dont tu as perdu la vie? dit Raphaël.
    _ Je crois savoir…
    _ Ta place destinée par la suite au ciel est incertain, tu pourrais perdre tes ailes et n’être qu’un simple fantôme errant entre les deux mondes attaché à des regrets et une profonde souffrance…annonça son ami, sinistrement.
    _ J’ai cette voix dans ma tête parfois qui me pousse à chercher son origine…
    _ Ne la cherche pas…ce ne serait que plus dur par la suite. Tu es arrivé en même temps que nous, il y a des mois…je ne comprends pas ce que cette fille a qui peut…lança Angelo, pensif.
    _ Eh si Surie réveillait son passé parce qu’elle y est liée inconsciemment…murmura Raphaël, douteux.
    _ Je… commença Gabriel avant de tomber à genoux les yeux fermés et reçu un flot d’image violent tel des visions, il prit sa tête entre ses mains et cria.
    _ Gabriel!!! ».

    Tous ceux qui restaient dans les vestiaires alertés par le cri, accoururent et vinrent en aide à leur ami.

    _ « Gabriel! s’exclamèrent Raphaël, Cupidon et Angelo.
    _ Je…je…
    _ Tu te rappelles c’est ça? répondit Raphaël, en se redressant avec aigreur.
    _ Oui. avoua-t-il soudain à tout le monde tandis que Cupidon et Angelo le relevaient.
    _ Alors…osa dire Cupidon.
    _ On ne peut rien y faire…Surie me fait rappeler la jeune femme que j’ai sauvé avant de trouver la mort. Je me souviens l’avoir déjà observer certains jours, elle faisait toujours le même chemin pour aller à un endroit précis…va savoir lequel mais de là où j’étais, je pouvais la voir sans qu’elle y fasse réellement attention. Il a suffit d’un regard pour que je tombe amoureux d’elle. J’avais envie de la voir, de la toucher mais je n’étais qu’un timide, j’ai hésité et cela jusqu’au bout, ce qui fut ma plus grande erreur. Un jour, je la revois comme d’habitude…si jolie si rayonnante de vie et j’ai aperçu une voiture dangereusement se rapprochait d’elle, j’ai su qu’elle était en danger. Elle commençait à marcher sur le passage piéton quand elle arriva en trombe. J’ai eu le temps d’intervenir, je l’ai poussé en arrière mais pas pour ma propre peau, la voiture me percuta et m’ôta la vie. L’essentiel a ce moment là c’est qu’elle fut épargner, j’ai pu sauver cette personne qui avait su toucher mon cœur. Elle a ce même sourire et le même regard mais je sais que ce n’est pas Surie…
    _ Comment peux-tu le savoir après tout elle t’a fait déclenché ses souvenirs d’antan…et si c’était elle Gabriel cette fille!
    _ Impossible, Raph! Elle m’aurait reconnu et elle aurait déjà deviné que je ne devrais pas être en vie…
    _ Très bien si tu le dis…mais n’oublie pas que si ce genre d’évènements persiste, ton temps est compté. dit Raphaël en se grattant nerveusement la tête.
    _ Je ferais attention…peut-on en rester là et garder ça pour nous?
    _ Pas de problème…acquiescèrent Raph et Angel.
    _ T’inquiète Gabriel… dirent Cupidon et d’autres témoins.
    _ Merci… ».

                                                                       *

                                                                *             *

    Après un petit déjeuner silencieux dont elle seule est la coupable, Surie monta les escaliers rapidement sans regarder en arrière puis s’enferma dans sa chambre. Quelque chose l’intrigua depuis le début, des petits détails comme les messes basses ou interruption de conversation quand ils la voyaient. C’était curieux…comme les vêtements, ce chant de minuit et ces pensionnaires tout autant spécial. Pourtant, elle a une confiance absolue pour Gabriel et ça ne s’expliquait pas. Surie est sûr d’avoir un lien avec lui mais lequel, elle ne savait pas, elle ne savait plus. Triste, elle s’allongea sur le lit et serra son oreiller contre elle ce qu’elle continuait à faire depuis quelques mois, depuis...Dans ses pensées, elle commença quelque peu à sombrer dans un sommeil…elle entendit de l’agitation, des cris, des voitures qui roulaient, une qui s’avançait dangereusement vers elle et qu’elle ne remarqua pas. Soudain quelqu’un…
    _  « Surie? » dit une voix grave.

    Elle ouvra les yeux, paniquée et elle trembla de tous ses membres.

    _ «  Eh! …qu’est-ce qui ne va pas? demanda Gab, inquiet.
    _ Ce n’est rien…c’est un mauvais rêve…oui, un mauvais rêve. murmura-t-elle, toujours tremblante.
    _ Là! Viens… ».

    Il s’approcha hésitant puis la serra contre lui et la berça doucement sans cesser de lui caresser ses beaux cheveux soyeux.

    _  « Je suis là…tu peux tous me dire. Je t’écoute.
    _ C’est trop confus dans mon esprit….
    _ Je peux peut être t’aider…dit avec un grand sourire l’Ange.
    _ Comment…? interrogea Surie, curieuse.
    _ Ferme les yeux…ne pense à rien, soi zen et fais moi confiance. Tu me fais confiance?
    _ Oui…d’accord ».

    Surie ferma les yeux, se calma et sentit Gabriel lui faire un massage aux épaules. Détendue et à l’aise, elle laissa vagabonder ses pensées et elle eut un flash back. Elle se vit à genoux près d’un jeune homme qu’elle a dû mal à voir. Celui-ci semblait gravement blessé et elle pleurait à chaudes larmes tandis que du monde s'attroupait un peu autour.

    «  _ A l’aide!!!!!!…Pourquoi? Alors qu’on se connaît à peine…pourquoi avez-vous fait ça! Mon dieu… c’est moi qui aurait dû être percuter par cette voiture. Pourquoi m’avez-vous sauver alors que vous preniez le risque de vous tuer? demanda-t-elle en larmes.
    _ Je n’ai pas réfléchi. J’ai fait ce qui était juste…comment peut-on vous faire du mal? Vous êtes si jolie…murmura une voix familière.
    _ Oh…réprima-t-elle un sanglot.

    _ C’est ma faute depuis le début j’avais envie de vous parler mais je n’ai pas osé de peur que vous refusiez. Mais …j’aurai dû prendre le risque et cette voiture ne vous aurez rien fait ni à moi…hélas je ne l’ai pas fait. Quand je vous ai vu en danger, je me suis dit que c’était le seul moment… ( souffle court, souffrant le martyre )…pour me rattraper. Mais ça aura eu don de me coûter la vie.
    _ Vous allez vivre, ne dites pas ça. Vous me devez ça…
    _ Je suis désolé…je ne pourrai tenir à votre demande même si je le souhaitais…elle ne m’a pas raté ( rire triste ), je ne sens presque plus tous mes membres….
    _ Non!! Restez avec moi! L’ambulance…
    _ L’ambulance arrivera trop…tard pour moi. répondit-il d’une voix entrecoupée.
    _ Ne perdez pas courage! Je veux que vous luttiez…s’il vous plaît pour moi…tenez bon…. ».


    Une larme glissa sur sa joue et la main égratignée et ensanglantée du jeune homme l’essuya tendrement. Surie contempla sa main avec tristesse et l’étreignit contre sa joue doucement.

    _  «  Une chose est sûre, je suis heureux en ce moment car vous êtes à mes côtés et c’est tous ce que je souhaitais…vous avez le plus beau visage et le plus beau sourire…comment ne pas être amoureux de vous…j’aurais connu cela même si ce fut bref et non partagé…je vous aurais aimé sincèrement…même en sachant que votre cœur puisse être prit par quelqu’un  d’autre…
    _ Mon cœur n’a jamais été prit jusqu’à maintenant ( sanglots)…vous êtes bien la seule personne qui puisse à cet instant me faire réaliser combien l’amour est tellement précieux, doux…me réchauffe le cœur, de me sentir être importante aux yeux d’un homme…vous……mon cœur me fait mal, serait-ce la peur de vous perdre à jamais……… » avoua-t-elle avec désespoir.

    Elle posa sa tête sur son torse, les larmes coulant toutes seules sans se préoccuper des gens qui les entouraient et qui écoutaient, émus.

    _ « Oh…ne vous inquiétez pas, tout ira bien pour moi et vous…vous finirez par oublier ce mauvais rêve et rencontrerez un homme qui n’aura pas peur de se déclarer à vous…..

    _ Mais c’est vous que je veux qu’importe la manière… » s’écria-t-elle en le regardant dans les yeux.

    Surie tressaillit tout autant que Gabriel à ce souvenir poignant qu’il tremblait en voyant les pensées de la jeune femme.

    _ …( les yeux perdirent leur éclat et se fermèrent d’elle-même )
    _ Répondez-moi!  Non!!! Je vous en prie, ne me laissez pas…Seigneur ne me le prenez pas…. ».

    Elle s’avança près de ce visage aimant et vit…

    _  «  Ah!!! ».

    Surie rouvrit les yeux, elle se demanda si c’était elle ou Gabriel qui avait crié. Celui-ci  était debout à faire les cent pas, torturé.


    _ « Gabriel?…c’est toi qui m’a fait ça. murmura-t-elle en posant sa main sur son épaule et il recula.
    _ Non. Je n’ai fait qu’un simple massage. ( air impassible )
    _ …qu’est-ce que tu as? Pourquoi es-tu soudain si froid, distant avec moi?
    _ Je vais bien, tu te fais des idées. Je vais te laisser, j’ai des épreuves plus urgentes à faire que m’inquiéter pour toi. Tu es grande, tu n’as pas besoin de moi. Bientôt tu pourras repartir…j’irais d’ailleurs aux nouvelles pour savoir ce qu'il en est… ».

    Il la laissa sur ces mots durs seule, perdue et triste.

    _ « Pourquoi ça me fait mal…( larmes )…pourquoi ai-je la certitude que tous le monde ici me ment? » s’écria-t-elle, blessée.


    * Quelques heures après *


    _ « Gab? Ça va! demanda Raphaël, soucieux.
    _ Oui.
    _ On ne dirait pas…tu enfreins un serment là! Tu n’es pas dans les épreuves. Ni dans la sagesse ni dans l’amour, reprends toi! Ou bien explique moi tout simplement! fit-il en remettant ses mèches rebelles châtains foncés de devant vers arrière.
    _ C’est…l’amour de ma vie, Raph! C’est elle…tu avais raison. s’exclama-t-il en touchant du poing son cœur.
    _ Quoi! dit-il.
    _ Tu parles de Surie, là! questionna Cupidon qui arrivait et avait entendu l’échange.
    _ Alors pourquoi elle ne t’a pas reconnu? demanda l’anxieux.
    _ Elle ne sait toujours pas que c’est moi! Il semblerait qu’elle est perdue la mémoire jusqu’à maintenant et à cause du choc de ma mort, elle a oublié ce souvenir.
    _ Ah c’est compliqué ton histoire…marmonna Cupidon.
    _ Gabriel!!!cria une voix grave.
    _ Mon père? Que…que faites-vous là?
    _ Je surveille les épreuves bien normal et…je t’observe depuis tout à l’heure…tu es tourmenté. Tu veux m’en parler?
    _ Mon problème est le problème de notre invitée alors avez-vous trouvé quelque chose qui puisse l’aider à reprendre la route?
    _ J’ai fait passer le message à un Archange qui l’a transmis à un Séraphin, un garde de Dieu. Il a dit que la jeune femme devait rester pour l’instant et qu’il fera son possible pour que quelqu’un sans danger la rencontre, embarque sa voiture et puisse la ramener dans la direction qu’elle souhaite. Il ne peut pas tout contrôler sur le comportement, les humains ont leur propre libre arbitre. En attendant continuons de préserver notre secret.
    _ Non…il est au courant…il sait qu’elle fait partie de mon passé. Je commence à me rappeler, elle va finir par me reconnaître et penser que nous sommes des morts, des anges quoiqu’il en soit…c’est une question de temps. Je ne peux pas père supérieur, pourquoi tant de souffrance, de mal le seigneur veut m’affliger??
    _ Le seigneur ne te fera jamais de mal voyons mon garçon! Vous êtes tous ses enfants, messagers, vous avez été choisi pour protéger, faire le bien, enlever les peines et accompagner les défunts. Quand à cette histoire, j’espère que tu plaisantes car sinon je me verrais dans l’obligation de lui effacer la mémoire pour ton bien et le bien de la communauté et…la tienne si tu ne veux pas finir dans le néant.
    _ Je dois faire un tour. lança-t-il en voyant une partie de sa peau sur la main disparaître.
    _ Gabriel…reste si c’est le cas, on va régler ça. C’est un ordre de ton supérieur. dit le père sèchement.
    _ Je ne suis pas comme vous tous, je suis différent…je le sens et vous le savez. On cherche à me tester. Je dois savoir en quoi. Je suis désolé… ».dit-il en s’enfuyant vers les bois.

    * Le dortoir - des heures après…*

    Seule, Surie resta assise contre sa porte sans rien faire et elle entendit des bribes de voix assez curieux.

    _ « Non, Alexiel! s’impatienta la voix d’une jeune femme.
    _ Tu me le promets, Azuriel? » dit une autre sur un ton qu’on dirait…de la jalousie?

    «  Tiens…étrange comme prénom, ça à quel origine… » pensa Surie.

    _ « Oui, je te l’assure grand frère qu’il ne me plaît pas! ».

    «  Hein?! Grand frère?! Mais ce sont deux femmes qui parlent » se reprit-elle à nouveau.

    _ « Tu me rassures…Tu sais, je ne fais que te protéger…
    _ Je sais…mais parfois t’en fais trop, ça devient gênant ton amour envahissant. Alors ne m’embarrasse plus de la sorte, veux-tu! dit sa sœur, méfiante et distante.
    _ Je ne souhaite que ton bonheur, sœurette!
    _ Ne te fais pas des idées cher frère, il n’y aura rien tu m’entends! Pas d’amour comme ça.
    _ Même pas un petit…
    _ NON.
    _ Bon…( soupir )…trop dure avec moi.
    _ Tu devras faire avec pourtant, le père supérieur nous a déjà mis en garde contre ce genre de relation funeste… ».

    Surie trop surprise et bien malgré elle, ouvrit la porte brutalement tandis que les deux compères sursautèrent. Elle s’avança vers les deux femmes en toge d’un blanc écarlate ciselé de fils doré et bégaya :

    _ «  Vous vous êtes frère et sœur?
    _ Non…nous sommes sœurs, mentit Alexiel l’asexué réalisant sa gaffe.
    _ Vous…mais c’est pas croyable! Je viens de vous l’entendre dire tous les deux! Pourquoi me mentir…
    _ Pourquoi vous mentirait-on? questionna Azuriel, la sœur en y mettant tout son sérieux pour rattraper l‘erreur.
    _ Je ne sais pas. Cette ambiance, ce silence en ma présence à des moments…Il y a une chose en tout cas que je sais…c’est que vous n’êtes pas ce que vous prétendez être. Peut être que ça répond à votre question.
    _ … ( Alexiel stressa, se sentit mal, tremblait légèrement tandis qu’Azuriel lui murmura de se taire, se contenir ).
    _ Pourquoi ne pas simplement me dire la vérité?…
    _ Rrrrrr…mmmmmmmmh…( limite de craqué )
    _ Que vous êtes…
    _ un Ange enfin presque totalement. lâcha comme une bombe Alexiel tant il était sur les nerfs.
    _ …un transsexuel. Hein quoi!? Un ange! s’écria Surie, ahurie.
    _ Oh….ça fait du bien de dire la vérité!! Tout ce poids était insupportable…enchaîna comme aveu celui-ci.
    _ Espèce d’imbécile!! On était tenu au silence, au serment! Quand je pense que tu as tout dévoilé comme ça, sans prendre en compte des conséquences! Quel lâche tu fais! Tu es vraiment un imbécile!…imbécile! tempêta Azuriel, faisant secouer furieusement ses longs cheveux d‘un noir jais.
    _ Vous êtes…des Anges? Mais c’est pas possible…ça n’existe que dans les histoires, légendes…d’ailleurs c’est pas du tout crédible! Les Anges sont censés être au Paradis selon la religion or là vous êtes ici, vous vous moquez bien de moi! s’exclama l’héroïne.
    _ Ecoute Surie, on ne va pas en rajouter d’avantage mais le fait qu’on soit cacher dans la forêt, que nous sommes tous vêtus d’une toge, que nous faisons des épreuves spéciales n’était-elle pas une preuve suffisante? Regarde nous sommes là plutôt qu’à la salle de repas pourquoi? Parce qu’ils nous aient pas nécessaire de manger, ce n’est que pour la forme. Certains se plaisent à manger car ils s’intéressent à la nourriture des mortels c’est tout. dit Azuriel.
    _ Sans compter le chant du soir, les prières…si nous sommes là c’est en faite pour ce que vous appelez euh…une formation. Oui c’est ça! Nous sommes en pleine formation pour devenir les meilleurs messagers, anges qui soit. Nous avons des épreuves bien définis avant d’avoir les résultats, certains seront promus et les autres rentreront définitivement au Paradis. ajouta Alexiel, pensif.
    _ Mais non…non…Gabriel aussi? Il a l’air si…si…
    _ C’est celui qui a le plus d’attachement aux humains. Il est l’incarnation de l’Ange Gabriel, messager céleste et protecteur du peuple. Tous ceux que tu as vu autour de toi sont de potentiels Anges voir plus tard Archange si promotion pour leur longue servitude et obéissance à Dieu. Nous sommes entre deux mondes pour ainsi dire, nous avons quittés le monde qui est tient il y a très peu de temps. C’est cela le point commun de nous tous actuellement…
    _ Ne dis plus rien, Alexiel. Nous risquons une peine importante pour avoir dévoiler ces choses à cette humaine.
    _ Cessez de me parler ainsi!! Vous étiez autant des être humains que moi avant que vous soyez morts!
    _ Nous sommes désolés, nous risquons trop notre place. Nous devons…annonça-t-elle la sœur en tirant le bras de sa présumée sœur.
    _ Mais attendez…supplia Surie, au bord des larmes réalisant tous ce qu’elle venait d’apprendre.
    _ Je t’en prie n’en parle à personne…murmura-t-elle comme une prière Azuriel avant de disparaître de nulle part avec son compagnon.
    _ Bon sang…que vais-je faire! Gabriel! Je dois le retrouver! ».

    Sur ces mots, elle courra toute tremblante et au moment où elle descendit les escaliers, elle vit un groupe apparaître à l’entrée du manoir et pour ne pas être vu elle se cacha. Elle intercepta une discussion d’un dénommé…Azraël quelque peu taciturne pour ce qui serait un Ange dire :

    _ « …Oui j’ai observé de loin l’accrochage entre Gabriel et le père Supérieur, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. D’autant que j’ai pu infiltrer la conversation de Raphaël et Cupidon suite à cela et vous n’allez pas le croire…il semblerait que Gabriel se souvienne de son passé d’antan, de sa mort et le risque dans l’histoire c’est qu’il est sur le point de disparaître peu à peu. Il approche du néant… » poursuivit-il à ses accompagnants dans un murmure signalant qu’il se déplaçait pour ne plus ensuite l’entendre.

    _ « Gabriel disparaît? Il se rappelle? Comment cela a-t-il pu arriver? » s’inquiéta-t-elle sans se douter de la chose.

    Surie fut prise d’une angoisse, d’un vertige naît d’une peur enfouie en elle. Elle sortit du Manoir, en faisant en sorte de ne pas se faire voir…à le recherche de Gabriel.

                                                                         *

                                                                  *           *

    Vers minuit, elle entendit  le chant tandis qu’elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, perdue et triste.
    Elle traversai la forêt déjà depuis certainement 2 ou 3 heures, elle avait l’impression de tourner en rond et personne ne se préoccupa de sa disparition. Elle renifla, la fatigue lui prenait tandis qu’elle marchait comme une automate sans avoir retrouver une seule trace de lui…en faite, elle n’était pas trop surprise c’est comme une aiguille dans une botte de foins. Etourdie, elle trébucha plusieurs fois sur des branches et remarqua qu’il faisait de plus en plus sombre. Surie marcha donc à l’aveuglette et vit au loin des ailes blanches immenses. « C’est un drôle d’oiseau » dit-elle sans bien apercevoir les contours. Soudain, la jeune femme perdit connaissance et tomba comme un chiffon. Par le bruit, l’intéressé qui quelque temps auparavant contempler perdu la disparition et la matérialisation de zone de son corps, sortit de sa rêverie et traversa tel le vent la distance qu’il le séparait du bruit. Il la vit alors, sentant une présence, elle souleva doucement ses yeux et vit deux mains s’approcher. Quelqu’un était entrain de la soulever et elle sentit la personne la serrer étroitement contre elle.

    _ « Gabriel……. ».

    Gabriel la regarda tendrement, élargit ses jeunes et frêles ailes d’un blanc immaculé. Tendues et arquées, elles bâtirent le sol et il se mit à voler. Prenant de l’altitude, l’Ange fit très attention à son fardeau et s’élança en direction du Manoir en proie à une profonde anxiété. Il vit les autres chantaient doucement leur hymne et certains de ces congénères le voyant passer, se regardèrent entre eux. Gab aurait voulu participer avec joie et dévouement à ce chant éternellement malheureusement…son temps était compté. Il avait mal en lui…cela l’empêchait d’avancer. En volant toujours, il passa l’entrée discrètement, les escaliers puis le dortoir. Arrivé devant la porte de Surie, Gabriel l’ouvrit et posa la jeune femme sur son lit. Ensuite, il reprit pied au sol et rétracta ses ailes. Il prit une chaise au passage, l’amena auprès du chevet de la jeune fille et s'y asseyant la scruta à nouveau.

    _ « Je vais veiller cette nuit auprès de toi, mon tendre amour…» murmura-t-il en caressant sa joue satinée.

    Surie s’agita alors, refaisant le même rêve cauchemardesque du matin. Une ville, elle, des voitures, une qui roule à toute vitesse, son sauveur, l’accident et la mort du jeune homme…elle vit ses yeux gris/vert et elle trembla doucement.

    _ « Vous êtes mon Ange Gardien… » dit-elle en tremblant d‘émotion.

    Elle regarda sa bouche et s’avança pour l’embrasser tendrement mêlant ainsi le goût salé des larmes qui ont été verser. Elle sentit le jeune homme retenir désespérément l’étreinte en approfondissant son baiser et lentement l’écarta de lui, caressant sa joue une dernière fois et ces yeux se refermèrent d’elles mêmes doucement. Soudainement, Surie se recroquevilla de douleur et pleura comme elle n’avait jamais pleuré de sa vie.
    L’ambulance arriva, tout le monde s’écarta, un ambulancier alla lui parler tandis que d’autres s’occupaient du garçon mais il avait beau lui parler plus rien n’était…cette Surie n’était plus, celle qui ne profitait jamais de la vie, qui ignorait les vrais valeurs du monde…elle est morte avec lui, pour toujours…cela demeurera le plus grand choc émotionnel de son existence…

    _ « J’en ai assez, j’en ai assez de cette vie….je ne mérites rien… » dit-elle comme une litanie à côté du secouriste qui lui parlait doucement et…le lendemain le choc a été tellement violent que pendant son sommeil, son mécanisme de défense a fait en sorte que ce souvenir lourd s’efface de manière permanente.


    La jeune femme ouvrit alors lentement ses yeux et elle constata qu’ils étaient mouillés. Revenue à la réalité comme sortie d’un très long sommeil son cœur se serra face à cet accident rappelé du tréfonds de sa mémoire, la douleur réapparaissait vif comme si c‘était hier. Son regard vide se tourna vers la présence qu’elle sentait à ses côtés et elle croisa ses yeux gris/vert tant familier…celui de son sauveur. Est-ce réellement possible? Où est-elle? En l’occurrence dans sa chambre mais alors?…elle se concentra sur le visage de son Ange Gardien en proie  à tant de sentiments contradictoires. Il s’approcha d’avantage et Surie vit Gabriel.

    _ « C’est toi?! » s‘écria-elle émue, mettant ses deux mains contre sa bouche.

    Elle vit soudain une plume blanche volait et se posait près d’elle. Sa douleur commença à s’atténuer et disparaître face à l’assurance calme de cet homme mystérieux. Surie prit délicatement la plume et se leva prestement. Il se leva rapidement par son geste et il recula, appréhendant la suite. Elle s’avança doucement vers lui, elle passa ses deux bras autour de sa taille et un frisson de bonheur pur se propagea en elle…heureuse…rassurée…il est là, vivant…

    _ « J’ai cru que je ne te reverrais plus jamais…tu m’as sauvé…..comment as-tu…? Tous est de ma faute…je n’ai pas supporté ça, ce vide, cette perte…c’était si insupportable que pour survivre j’ai renfermé ce souvenir dans un coin de ma tête et j’ai réappris à vivre…autrement qu’avant. C’est quand je t’ai revu…que le passé a refait surface…toi aussi Gabriel tu te rappelles n‘est-ce pas……tu disparais, j’ai provoqué ça ( en larmes )…tu n’es plus humain.
    _ Chutttt…. » murmura-t-il en caressant tendrement ses cheveux pour la réconforter.

    Elle leva son regard vers le sien et vit une chose incroyable serrant alors plus fort la plume dans la main. Calme, il ne la quitta pas des yeux en dévoilant ses ailes. Eclatantes et immenses, ses larmes se ravivèrent à cette fascinante apparition.

    _ «  Oui…tu es un Ange. dit-elle, triste.
    _ Oui…et ici nous sommes au Pensionnat des Anges, Surie.
    _ Alors toi et tous les autres aussi ne sont plus de mon monde. Je suis la seule à être en vie…
    _ En effet…Surie, je ne sais pas pourquoi Dieu t’a mis sur mon chemin sachant notre passé commun. Tu es tout ce que je désirais, voulais avoir dans mon ancienne vie, il n’y avait que toi dans mes pensées les plus éloignées…ta voix, ta douceur je ne l’ai jamais oublié et même si tu penses que tu as souhaité oublié le jour de notre rencontre, au fond tu as su deviner qui j’étais après tout ce temps. Je ne t’en veux pas Surie, c’est humain….Ça fait maintenant près d’un an et demi, on m’a choisi comme futur Ange et je suis là pour cette formation. Je dois faire mes preuves et si je réussis, j’aurais définitivement ce statut et je pourrais faire des missions dans le monde entier afin de protéger les êtres humains de la destruction et de la mort. Je ne m’attendais pas à te revoir, tu sais…c’est en soi impossible une telle coïncidence Surie…annonça-t-il les yeux mouillés.
    _ Je suis désolée…je ne pourrais pas m’empêcher de te le dire, si je n’avais pas été si réservée et déconnectée à l’époque on n’en serais pas là…
    _ Oh mon amour, il n’y avait pas que toi…on fait tous des erreurs dans la vie. Je t’en prie, n’en prends pas toute la responsabilité. J’y ai ma part également…
    _ Si tu savais comme je t’aime…. ».

    Il s se serrèrent éperdument et Gabriel l’entoura de ses ailes.

    _ « Je suis si bien dans tes bras…protégée et en sécurité, je n’ai jamais ressenti ça pour aucun autre. chuchota-t-elle.
    _ …Surie, je ne comprends pas trop ce qui arrive, c’est impossible nous deux dans cette condition et tu le sais. Je ne sais même pas pourquoi c’est toi qu’il a fait venir ici, ça aurait pu être un étranger n’ayant aucun rapport avec nous tous…
    _ Parce que tu penses que c’est Dieu qui a fait ça? Pourquoi nous séparer alors qu’apparemment il voulait qu’on se retrouve. Comment pourrais-je nier maintenant ce que je ressens pour toi?…Je n’ai pas envie de partir, je veux rester avec toi.
    _ Surie tu ne peux pas rester avec nous, tu as encore ta vie humaine et je ne veux pas que tu fasses un choix qui me déplaise. Pas de sacrifice s’il te plaît.
    _ Gab…
    _ Je vais finir par disparaître à trop rester ancrer à mon passé ou que sais-je on me coupera les ailes, on me bannira parce que je suis avec toi, une mortelle. Plus rien ne me rattache en tant qu’humain sur Terre : ma famille, mes amis, mon identité, elle est terminée…je suis dans une tombe Surie.
    _ Ne dis pas ça ( pleins de larme aux yeux )…on ne peut pas renoncer à ça.
    _ J’aurais tant voulu mais…( il regarda sa main disparaître à ce moment là sous les yeux effarée de Surie )…il a souhaité que je devienne un Ange, que je fasse cette formation sinon pourquoi me choisir alors. Je ne veux pas le décevoir même en t’aimant de toute mes forces, je ne peux défaire mon engagement.
    _ Tu es quelqu’un de profondément bon et honnête, tu as toujours ta part d'humanité en toi, tu es unique pour ça. Je t’aime tel que tu es…que tu sois humain ou un Ange Gabriel. Si tu veux que je m’en aille, il suffit de me dire que tu ne veux plus me voir et je partirais.
    _ Ne me demandes pas ça! Je ne veux pas choisir, je ne peux pas…parce que je t’aime et tu n’as pas à en douter.
    _ Pourquoi ne pouvons-nous pas trouver une solution pour cette disparition et pour nous? Il y a forcément une autre solution, tu es trop important pour eux pour qu‘il laisse passer une telle chose se produire sur toi…que dit ton cœur? interrogea-t-elle.
    _ Qu’il y a anguille sous roche et aussi…que je devrais profiter le plus possible de toi et t’aimer aussi fort qu’au tout début.
    _ Oh…alors…prouve-le moi, Gab ».

    Il se pencha vers elle et l’embrassa doucement puis plus passionnément. Serrés l’un contre l’autre, Gabriel ne cessa pas de lui déposer des myriades de baisers sur sa bouche, sa joue, son cou. Surie se mit à lui caresser le dos, les ailes tendrement…amoureusement qu’un tel contact intime sur ses plumes provoquèrent une émotion unique chez l’Ange.

    _ « Ne me quitte plus, Gab! répondit-elle, éperdue à cette étreinte.
    _ Je te le promets…mentit-il en sachant que bientôt elle reprendra la route quelque soit les démarches faites en vain.
    _ Embrasse-moi, mon ange. » murmura-t-elle en le caressant toujours.

    Gabriel la bâillonna d’un baiser fougueux et grisant. Puis ils s’étreignirent longuement, le front moite de Surie contre celui de l’Ange Gardien.

    _ «  C’est complètement fou! murmura-t-il contre elle.
    _ Nous sommes fous…c’est le pouvoir de l’amour! » conclut Surie, heureuse.

                                                                         *

                                                                  *             *

    * Dans les autres chambres du dortoir *

    Chambre de Cupidon…

    _ «  Eh ben, je me souviendrais du moment où Gab a été super énervé contre le Père. Je m’attendais pas du tout à ça et toi, Raph?
    _ Ecoute…il est plus de 2 heures du matin et tu me rabâches des choses que je ne suis plus en état de comprendre. On a fait une partie de cartes…maintenant vois-tu…je suis un Ange, il est vrai mais c’est pas parce qu’on est un Ange qu’on ne peut pas vouloir dormir. Je suis naze donc je vais aller dormir dans ma chambre. Salut! déclara le fatigué.
    _ Salut! Fais de beaux rêves…en attendant je vais m’inquiéter sur NOTRE ami. ironisa le romantique ».

    Raphaël était déjà parti.

    Chambre d’Abigaëlle…

    _ «  Pauvre Gabriel! Il ne mérite pas tant de torture. Devoir choisir entre son engagement à Dieu et celle dont il est très épris, semble très éprouvant pour lui. Ils vont se mettre en danger. Pourquoi notre seigneur ne l’a-t-il pas fait partir plus tôt? C’est un grand mystère…peut être qu’il a ses raisons…» déclara-t-elle à elle-même adossée à son oreiller, sérieuse.

    Sur ces mots, elle s’endormit d’un coup.

    Chambre d’Angelo…

    _ «  Mince, ma lampe est cassé! Quel idiot!! »

    Angelo répara les dégâts et s’assit lentement sur son lit, le visage plissé. Il se rappela la disparition de son ami, de sa souffrance face à l’apparition de ses souvenirs humains, de sa rencontre avec la jeune fille et de son apparition dans le ciel tout à l’heure portant sûrement Surie. Alors il pria quelques minutes pour son ami avant de dire par la suite ce qu’il ressentait à ce sujet :

    _ «  Pourquoi? Cette fille est humaine…qu’est-ce qu’elle a de plus que les autres, seigneur?…Eclairez-moi. Parce que vous savez…Gabriel ne tiendra pas!! C’est sûr il l’aime comme il n’a jamais aimé…Allez-vous l’aider? Est-ce que c’est parce qu’elle va mourir que vous l’avez mis sur sa route? Est-ce une épreuve de plus? Parce qu’il est destiné à être un futur Ange? » annonça-t-il sagement même en ne sachant pas s’il aura de réponses.

    Une voix grave répondit comme un écho, on ne sait où dans sa chambre non éclairée.

    _ «  Je vois…je remarque que des élèves comme vous se posent aussi ces questions et se soucient de Gabriel. Je comprends hélas je peux vous assurer qu’ils ne sont pas en danger, il ne faut pas vous inquiéter.
    _ Pourquoi « hélas » Dieu?
    _ Eh bien, j’ai pris une décision aujourd’hui avec les archanges…nous avons décidé de faire un sacrifice cette fois-ci….
    _ Comment un sacrifice?! Que voulez-vous dire par là? ( suspicieux )

    _ Vous le saurez bien assez tôt, Angelo. Maintenant, il serait sage de vous reposer cher enfant.
    _ Oui…votre grandeur… ».

    Chambre d’Azuriel…

    _ «  Eh bien, si je m’étais attendue à ça. » dit-elle en écoutant le dialogue d’Angelo et du chef suprême.

    Sa chambre était juste à côté de celle d’Angelo et la cloison qui les séparait, étant fine permettait d’entendre les conversations.

    _ « Ça m’intrigue toute cette histoire! J’ai hâte de connaître la suite… » murmura-t-elle.

    Quelqu’un toqua dans l’autre chambre voisine opposé.

    _ « Non, Alexiel! Arrête! Moi, je suis fatiguée… ».

    Elle éteignit tout et se coucha tranquillement.

    Chambre de Raphaël…

    _ « Pourquoi maintenant je n’arrive plus à dormir? Rhhaaaa…Nom de Dieu…oh! Pardon, seigneur ( repris-t-il vite )…cela m’a échappé. Si seulement la vie était simple sans vous offensez, seigneur. Les filles, j’ai dû mal à les comprendre…Abby est la seule exception…Cupidon, le fantasque qui a des lubies extravagantes et mon meilleur ami, le premier ami que j’ai eu dans cette nouvelle vie qui est totalement angoissé par la rencontre de celle qu’il aime, celle de son passé. Que dois-je faire? Le soutenir ou me tenir à distance de lui? J’ai beau le mettre en garde, il va disparaître…c’est trop tard. Que faire… » murmura-t-il à lui-même en se prenant la tête entre les mains.

    Chambre du Père Supérieur…

    _ « Seigneur, que dois-je faire? Gabriel est buté…pourtant le meilleur élève qui soit…vous pensez qu’il y arrivera en restant. Nous allons perdre beaucoup, mon seigneur.
    _ La jeune fille est déjà au courant par deux de vos élèves mon cher ami, la roue est entrain de tourner et vous avez appris aujourd’hui même que Gabriel se rappelait ses souvenirs d’antan avec elle.
    _ Oui il s’est d’ailleurs enfui, vous remettant en cause de tous cela…
    _ Il n’a pas tort…
    _ Vous avez réellement provoqué cette rencontre??
    _ Je savais que Gabriel était unique comme tous les Gabriel que j’ai pu rencontrer depuis tant d’années et qui on reprit le rôle de leur prédécesseur. Il est le seul dont la vie n’a pas été totalement achevé, l’amour est-ce qui lui manquait, c’est pourquoi c’est le premier a s’ancré à son passé et à disparaître, mon ami.
    _ Il y a une autre solution, lui faire oublier ainsi qu’à la jeune fille…sinon il risque de se perdre et nous ne pourrons plus le récupérer s’il est dans les limbes.
    _ Ne sous-estimez pas ce petit, Septimus. Il est plus fort que vous le pensez, il sera quoiqu’il en soit amener à être un Ange et cette fille qu’il aime, a une place importante également…
    _ Mais en quoi si ce n’est trop indiscret? demanda le père supérieur de la chaise sur laquelle il était assise depuis un moment.
    _ Eh bien, elle devra se montrer digne de cet amour qui dépasse le temps en le sauvant tout simplement. déclara posément Dieu face à lui.
    _ C’est un test dont vous prenez la responsabilité, vous le savez bien…
    _ Oui…enfin j’ose espérer ne pas mettre tromper sur la profondeur de leurs sentiments.
    _ Espérons que ce ne soit pas une erreur…vous aurez beaucoup à perdre.
    _ Jusqu’à maintenant jamais mon intuition n’a été remise en cause ».

    Ils se saluèrent respectueusement et le chef suprême s’effaça lentement pour n’être plus qu’invisible.

    Chambre de Surie…

    Ils étaient lovés l’un contre l’autre dans le lit sans cesser de se toucher tant heureux par leurs tendres retrouvailles puis ils s’endormirent ensemble paisiblement.

    Au matin, Surie fut réveiller par une caresse de Gab. Amusée, elle lui toucha le torse et constata avec surprise que ses ailes n’étaient plus. Gabriel suivit son regard et ria de bon cœur. Il avança son visage au sien et lui cueillit un doux baiser.

    _ « Ne t’inquiète pas…ma véritable forme apparaît uniquement aux alentours de 23h et prend fin au lever du soleil. C’est la première phase d’adaptation d’un Ange avant de pouvoir se transformer lui-même à n'importe quel moment. Tu as dû remarquer que je ne m’inquiétais pas pour mes ailes toute la journée.
    _ Oui effectivement…à un moment j’ai pensé que tu étais sûr le point de disparaître. J’ai conscience d’être égoïste vis-à-vis de toi, je te mets en danger avec ça…
    _ Hey. Je me souviens de tout, ça ne changera rien au processus même si on se voit tu comprends.
    _ Il faut demander de l’aide, Gabriel. A Dieu, au Père Supérieur….lança-t-elle, une larme coulant sur sa joue.
    _ Chuttt…je m’en occuperais après le petit déjeuner, nous sommes pas à quelques heures près.
    _ Tu me le dis si ça va pas.
    _ Oui, ne t’inquiètes pas mon amour… ».

    Après un tendre câlin, ils allèrent prendre le petit déjeuner en tenant une distance respectable vis-à-vis du monde. Curley, Raph et Angelo ne purent s’empêcher de les observer tous les deux qui soigneusement à l’écart, mangèrent tranquillement sans se soucier de ce qu’il les attend…

    Après tout ça, Raph demanda à Gabriel s’il pouvait lui parler en privé et celui-ci le suivit. Surie les vit disparaître discrètement et décida d’aller les rejoindre malgré elle. En s’approchant, la jeune femme entendit la discussion des deux amis qui étaient à part et qui parlait à voix basse.

    _ « Gab…je voulais te dire que tu peux compter sur moi. Je sais que tu l’aimes, que tu veux être avec elle donc je ferais tout pour t’aider à trouver une solution pour ta dématérialisation et pour ensuite t’enfuir avec elle. Fais moi confiance! Ils ne t’éloigneront pas d’elle, tu es promu à un grand avenir…il suivit de faire un plan, les gars sont ok et…fit un Raphaël, confiant.
    _ Je suis désolé, Raph. Je sais que cela est interdit et que je prends un risque en étant avec elle…ce que tu fais n’est pas nécessaire. dit son ami très calme.
    _ Quoi? Tu as une idée en tête.
    _ Non…je me résigne, je vais tout simplement rester fidèle malgré mon cœur… ».

    Il regarda Raph qui le dévisageait avec consternation.

    _ « Mais enfin quoiqu’il en soit c’est trop tard pour moi, il n’y a pas de solution miracle je vais disparaître et me retrouver au fin fond de l’abysse. En sachant que je perdrais celle que j’aime mais aussi ma place en tant qu’Ange. Je ne me fais plus d’illusion…Pas plus que je ne peux pas rester sur Terre, comprends-moi! Je ne suis plus rien…
    _ Bon sang Gab, dire que je fais fichtrement des efforts pour t’aider, mettre mes pressentiments de côté pour appuyer ton avis et tu changes complètement…Tu penses à elle! Surie t’as toujours été destiné, elle a toujours espéré retrouver celui qu’elle aimait que veux-tu de plus. Elle est venue vers toi! Tu n’es plus le gars optimiste que je connaissais…
    _ Je suis réaliste….je n’ai rien demandé, malgré tout l’amour que j’ai pour elle, sa présence qui me rend infiniment heureux…il n’y a pas d’avenir entre nous deux. Le destin s’acharne sur mon amour…se trouver pour ensuite se séparer. Ça m’a suffit une fois, Raphaël! C’est pourquoi je vais faire en sorte qu’elle parte, qu’elle n’est plus à revivre une deuxième fois ma mort et qu’elle puisse vivre sa vie comme avant…quand je n’étais pas là. Elle m’oubliera et rencontrera quelqu’un de mieux que moi ».
    Surie, choquée par ses mots s’enfuit en pleurant. Elle sortit du Manoir des Anges et courut dans les bois sous les yeux écarquillés d’Abigaëlle qui en passant parlait avec d’autres élèves dans le jardin. Surie ne s’arrêta pas de courir tous ce qu’elle souhaitait c’était partir loin de Gabriel…l’homme de sa vie.

    _ « Je me moque d’être perdue au moins je serais loin de ses mensonges…disait-elle, tandis qu’un étau se resserra au niveau de son cœur.

    Elle buqua quelqu’un et tomba à la renverse. Surie regarda l’importun et se figea devant l’apparition de cet être magique.

    * Au Manoir *

    _ « T’es vraiment pas croyable, Gab! Tu m’étonneras toujours. s’écria Raphaël, ironique.
    _ Oh, arrête!…
    _ Gabriel!! Je viens de voir Surie sortir en courant et se diriger vers la forêt! s’exclama une Abby courant vers eux, essoufflée.

    Gabriel regarda à la grande salle, là où elle était supposée être installer mais elle n’y étais plus.

    _ « Bon sang! maugréa l’Ange Gardien en passant une main nerveuse dans ses cheveux.
    _ Qu’est-ce qu’il y a? lança son meilleur ami.
    _ Surie n’est plus à la table…ça ne peut signifier qu’une chose, elle nous a entendu…
    _ Nous y voilà enfin! Je te félicite…tu as raté à vie l’épreuve de l’amour, toi!
    _ T’es pas mieux, je te signale! s’enquit Gab sèchement.
    _ Hey, les gars! s’interposa Abby, surprise de l’ampleur du phénomène.
    _ Oh, le coup bas! Très bien , j’ai compris…si c’est ça un ami je préfère ne pas en avoir. Je te laisse te débrouiller seul. Oui…ne viens plus me voir ( blessé )
    _ Raph!! Attends…excuse-moi… ».

    Mais il ne l’écoutait déjà plus et s’éloignait. Il se sentit tellement mal d’avoir blesser tous ceux qu’il aimait.

    _ «  Je…commença-t-il à dire à son amie pour s‘excuser.
    _ Ne t’inquiète pas…je vais aller voir Raphaël et le calmer. Ça va s’arranger, Gabriel…prévint-elle, avant de le laisser seul et partir à la recherche de cet ami.

    Le regard sombre, il marcha fermement vers la sortie pour se diriger vers la forêt dense.

    * Dans la forêt - Au milieu de nulle part *

    _ « Mais…mais qui êtes-vous? bafouilla-t-elle.
    _  Je suis ce que vous appelez Zeus, Allah, Dieu selon les différents pays du monde. déclara d’une voix grave, un vieil homme en robe blanche, les cheveux longs blancs avec une barbe.
    _ Oh…. ».

    Une jeune femme accourra derrière nous, les cheveux auburn ondulés et les yeux d’un bleu glacial. Surie fut stupéfaite par son regard direct.

    _ «  Mon seigneur…J’étais occupée à ma tâche. Désolée du retard…je vous accompagne. Venez! dit-elle à mon intention.
    _ Nous ne sommes pas en retard inspecteur, je dirais même plutôt que nous sommes à l’heure! » annonça Dieu sagement.

    Elle me fit un signe de tête… « Je ne suis pas spécialement heureuse, de bonne humeur actuellement, je voudrais être seule…plutôt que de vous suivre » pensa Surie.

    _ « Votre présence est obligatoire Surie, veuillez nous suivre. Vous aurez tout le loisir ensuite de méditer seule. » lança le vieil homme en la scrutant.

    « Il m’a entendu??? » pensa-t-elle, surprise ce qui le fit sourire.

    _ « Où…où allons-nous? hésita-t-elle en voyant une porte apparaître dans un halo de lumière.
    _ Au conseil, mademoiselle. Vous allez rencontré les Archanges en personne…au Paradis. objecta l’inspectrice.
    _ Pour quel raison? s’inquiéta-t-elle.
    _ Eh bien, je pense…commença la jeune femme en uniforme.
    _ Vous le saurez le moment venu. Conclut le chef suprême.
    _ D’accord…murmura Surie.
    _ Il ne faut pas vous inquiétez! C’est simplement une formalité…moi, je débarque souvent chez eux pour un devis ou autre…encouragea l’inconnue.
    _ Inspectrice, il suffit! » s’exclama le créateur.

    Après un sursaut, elles le suivirent et passèrent la porte de lumière. C’est alors que Surie se retrouva en compagnie de l’autre jeune femme dans un couloir tout de blanc et d’or vêtu.

    _ «  Où est Dieu? demanda Surie, en cherchant partout.
    _ Il est déjà avec le conseil. On va vous appeler bientôt.
    _ Il est rapide…
    _ Tous les êtres de lumière le sont. affirma l’inspectrice.
    _ On ne sait jamais vu n’est-ce pas?
    _ Non…je suis nouvelle. Je suis arrivée hier dans la soirée au Pensionnat. J’ai eu d’ailleurs affaire à un sacré phénomène enfin bon.
    _ Quelle est votre mission ici?
    _ Une simple inspection c’est le B.A.BA  de mon boulot. Je vérifie l’état du lieu, j’observe au niveau de l’hygiène et m’assure que les règles intérieurs des Anges sont respectés. Ce sont des préliminaires!
    _ Ah…je suppose que je fais parti des infractions.
    _ Je ne vous mentirais pas, vous faites beaucoup de remue-ménage. Au point qu’on vous fasse venir ici. Bon sur ceux, je dois vous laisser. Bon courage.
    _ Merci…
    _ C’est que j’ai des papiers à prendre et que j’ai oublié dans mon cabinet.
    _ D’accord…
    _ Mademoiselle! Je me présente, je suis Barachiel chef des anges gardiens. Veuillez me suivre, on vous attend au conseil… » s’enquit un homme d’un certain âge, assez costaud et vêtu d’une robe blanche ciselé de fils noir.

    «  Que va-t-il m’arriver? » pensa-t-elle en s’avançant vers une porte en marbre blanc.

                                                                 *

                                                         *             *

    Gabriel essaya de se concentrer et repérer sa présence mais il ne signala rien. S’il ne signale rien c’est que ça présage rien de très bon.

    _ « Surie!! » cria-t-il avec peine.

    Il se rendit compte qu’elle n’était plus ici. Inquiet, il s’assit contre un arbre, s’y morfondant tristement.

    _ « Elle est au conseil! » murmura une voix féminine dans les airs.
    _ Au conseil!! Là haut? C’est pas possible…s’exclama soudainement Gabriel, dépité.
    _  « Callisto » permet d’ouvrir le passage menant au Conseil…c’est là bas que tu trouveras celle que tu aimes.
    _ Mais qui êtes-vous? ».

    La voix ne répondit déjà plus.

    _ « On a une petite idée la dessus! s’enquit Cupidon accompagné d’Angelo et de Raph à part.

    _ …Je suis désolé, Raph. C’est bien la première fois que je m’emporte ainsi, vraiment je ne pensais pas ce que j’ai dit. avoua Gab, penaud.
    _ Vraiment?! dit l’ami en question.
    _ Vous êtes vraiment des gamins parfois…Raph je le savais déjà mais toi Gab tu surprends toujours. Enfin l’amour fait perdre le sang froid. soupira Cupidon.
    _ Oui tu as raison, Cupidon. Vous êtes de supers amis, je peux toujours compter sur vous. Je ne veux pas perdre aucun de vous tous pour une histoire de fierté ou d’orgueil. Je pensais être capable de tout diriger mais je crois que ce n’est pas pour moi. Tu me pardonnes Raph?
    _ Bah…( gêné en se grattant la tête ) Bien sûr. Après tout c’est-ce que font les meilleurs amis.
    _ Merci…vous êtes géniaux les amis ».

    Gabriel prit dans ses bras Raph puis se détachèrent et le sourire réapparut sur tous les visages.

    _ «  Bon…c’est pas tout mais que fais-tu maintenant que tu sais où est Surie? questionna Raphaël en le scrutant.
    _ Il faut que j’aille au conseil…énonça Gabriel laconique.
    _ Bien et ensuite? dit Cupidon en croisant les bras.
    _ J’improviserai!
    _ Tout va bien se passer…cependant fais attention à toi! Nous on va vous attendre ici! intervint Angelo.
    _ Ok ».

    Gab prononça le mot, jeta un dernier regard sur ses amis et traversa la porte de lumière.

    * Au conseil *

    _ «  Alors c’est cette jeune fille? murmurèrent plusieurs membres du conseil entre eux en la voyant apparaître.
    _ Chers amis, voici Surie…si elle est tant impliquée dans la vie de Gabriel c’est quand faite il l’a sauvé de sa propre vie. déclara le chef au milieu du conseil, attablé autour d’une grande table.
    _ Eh bien, effectivement cela explique pas mal de chose! dirent deux des Archanges à son côté.
    _ Qu’est-ce que cela explique? lançai-je.
    _ C’est étrange…ce visage incroyable…se pourrait-il…dirent d’autres à voix basse.
    _ Qu’est-ce qui se passe? Pourquoi m’avez-vous fait venir? ».

    Ils se turent instantanément par cette remarque pertinente.

    _ « Mon enfant, calmez-vous… ».

    A peine Dieu énonça ses mots que Gabriel arriva et s’interposa devant l’assemblée :

    _ « Si vous teniez tant à un haut conseil à mon sujet mon seigneur. C’était à moi d’être tenu en assemblée et non Surie.
    _ Eh bien, Gabriel…nous t’attendions justement. Pensais-tu que je ne prévoirais pas cette situation? dit-il en scrutant Surie qui se tenait sur une certaine réserve.
    _ Actuellement je peux m’attendre à tout. Vous êtes toujours au courant de tout, vous savez les choses même avant qu’elle se passe, vous provoquez ces situations comme vous dites.
    _ Attention à ton langage, Gabriel! Tu es à la limite de l’offense. répliqua Barachiel.
    _ Tout va bien, Barachiel. T’aurai-je blessé, Gabriel? constata-t-il.
    _ Avouer que vous avez provoqué tout cela?
    _ Quels sont ces accusations! s’exclamèrent quelques archanges, outrés.
    _ Allons, allons » tempéra Dieu.

    Face à cette cohue, Surie commença à avoir peur avec Gabriel a ses côtés en sachant tous ce qu’elle avait appris à son insu et ce pressentiment qui s’insinuait vis-à-vis de ce conflit qui la dépassait. Gabriel essaya de lui parler pendant cette agitation mais voyant son expression lointaine, il dut s’abstenir. Un flot de souvenir le submergea, une larme glissa sur sa joue et se dépêcha de l’effacer. Dieu remarquant cette détresse demanda le silence complet d‘une voix tonitruante.

    _ « Je ne le nie pas Gabriel. Il faut que tu saches que vous m’êtes tous important, que vos soucis sont également les miens, vos vécus de même, qu’elles peuvent vous changer comme ta dématérialisation. C’est une étape qui est interdit de franchir dès le moment où l’on se forme à être un Ange de Dieu. Je t’ai choisi parce que tu en avais l’étoffe, mon garçon mais je reconnais avoir agi trop vite de ce fait, tu n’as pas fait le deuil de ton passé.
    _ …
    _ J’ai provoqué cela pour confirmer mes doutes, de plus cette jeune fille priait ardemment d’être secouru je ne pouvais pas ignorer son appel ni la souffrance que celle-ci dégageait à l’intérieur d’elle. ».

    Elle tenta de se contenir à pleurer à cette révélation en serrant fortement ses bras contre elle. Gabriel chercha à comprendre le sens de ces paroles, alors tout ça était prévu…qu’il est cherché en vain de se mettre à distance d’elle ou d’avoir tant travailler pour être un Ange ne servait à rien…il n’a plus sa place…

    _ « Nous avons pris une décision, Gabriel… » annonça le créateur.

    Mais Gabriel ne l’écoutait déjà plus, il vit ses mains disparaître progressivement puis son corps. Il n’entendait plus rien, l’agitation se faisait, Dieu l’interpella mais il se sentait prendre par le néant. Il se rappela à présent en plus de sa rencontre avec Surie, son enfance, son parcours…tout ce qu’il a perdu et ce qu’il regrette…tant de joie, d’amour et de peine…

    _ « Pardonne-moi mon amour…je ne pourrais jamais t’oublier quelque soit ce qui m’arrive, tu seras toujours mon plus grand regret… murmura-t-il en se voyant disparaître sous ses yeux.
    _ Non je ne veux pas…pas encore….Non!!!!!! ».

    «  Surie, si vous tenez à lui…vous savez ce que vous devez faire. » dit une voix grave dans sa tête.

    « Qu’est-ce que je dois faire? J’ai beau lui en vouloir après tout ça…mais je l’aime éperdument. Je ne veux pas qu’il meurt…pas comme ÇA!!! ». Avec frayeur, elle le vit disparaître peu à peu…« Non je ne le permettrait pas, c’est pas son heure. Je préfère mourir! » pensa-t-elle de toutes ses forces.  Elle courra vers lui, l’entoura de ses bras fermement, ferma les yeux  et cria ce qui eut le don de créer une explosion d’une grande envergure, détruisant tout sur le passage. La salle du conseil était couverte de poussières et fissures dans tous les coins, le mobilier saccagé tandis que Dieu et les Archanges s’étaient protégés à temps par un bouclier protecteur. Ils virent la silhouette de la jeune fille recouverte d’une protection magique, ce halo de lumière blanche concentrait toute son énergie sur Gabriel. Il se sentit happer par autre chose que du vide…c’était une douce chaleur accueillante et pleine d’amour qui semblait le ramener. Il ouvrit ses yeux et la vit, accrocher à lui dans toute sa beauté la plus pur.

    _ « Je rêve…tu ne peux pas être…commença avec difficulté à dire Gabriel à Surie.
    _ Si Gabriel…très peu d’être humain peut avoir recours à un don de Dieu, s’il est assez fort, assez digne d’être le porteur. Tu ne le sais peut être pas mais certaines personnes sont destinées à remplacer des Anges, des Dieux, des Déesses. Elles sont repérées en fonction de leur valeur, de leur prénom, de leur ressemblance parfois. Surie est particulière depuis le début, elle ressemble beaucoup à quelqu’un de plus âgés maintenant que tu connais sous le nom d’Aphrodite alias Vénus pour d’autre, la mère de Cupidon.
    _ Quoi…c’est trop pour être vrai. s’écria-t-il.
    _ Ma chère amie revient nous joindre à présent ».

    Surie s’agrippa à Gabriel de peur qu’il s’en aille à nouveau et continua à déverser cette énergie avec peine sur lui. Soudain, une femme d’un certain âge mais pas sans charme apparut vêtu d’une magnifique robe d’un vert émeraude par une porte de lumière d‘on ne sait où. Elle se dirigea vers la main tendue par Dieu à son intention et la lui prit élégamment.

    Elle se tourna alors sur le couple et les dévisagea d’un peu plus près. Surie leva son regard vers elle et surprise, se vit en miroir. C’était elle mais en plus âgé, d’une telle beauté…comme apparentée à cette inconnue.

    _ «  Je n’aurais jamais cru cela, mon seigneur? s’étonna la déesse, elle-même.
    _ Effectivement c’est très rare d’avoir la ressemblance et le talent d’Aphrodite à la fois. constata Dieu.
    _ Je ne suis pas ce que vous pensez. Je n’ai rien à me vanter, je ne suis pas belle comme elle…je dirais seulement jolie…ahahhh. souffrit-t-elle.
    _ Cesse, Surie! Arrête…lui supplia Gabriel en la voyant se dépenser.
    _ Mais si j’arrête tout, ça va recommencer! Idiot! lança-t-elle en se tenant contre lui un peu plus.
    _ Surie, tu n’as plus d’inquiétude à te faire. Le charme tu la rompus par la simple force de ton amour envers lui, rien n’est plus fort que l’amour même si discret fut-il. Je veux que tu comprennes que tu es une déesse qui s’ignore pour l’instant et s’y ce miracle s’est produit, c’est parce que tu as fait tes preuves et que ton destin céleste s’est montré à toi brièvement.
    _ Moi? déglutit-elle, en relâchant son compagnon et constatant qu’il avait récupérer toute son apparence.
    _ Oui…tout comme Gabriel plus tard, tu auras ta place ici.
    _ Comment ça plus tard? reprit Gab, surpris.
    _ Eh bien, je n’ai jamais dit que je ne voulais pas de toi mais que c’était trop tôt finalement et la raison qui m’a amené à faire venir Surie ici c’est pour qu’elle dévoile sa vraie nature et te sauve. C’est un gros risque mais je savais que tout s’arrangerait. Malgré tout je veux m’excuser pour ce désagrément. En réalité, nous avons décidé dès le départ de te donner une mission particulière.
    _ Quelle est cette mission? demanda-t-il.
    _ Celui de protéger cette jeune personne. sourit-t-il.
    _ Quoi? dirent Gab et Surie, surpris comme jamais.
    _ Il faut tenir compte qu’elle sera dans de très longues années celle qui remplacera Aphrodite. fit Dieu, amusé.
    _ Alors c’est vrai? Je serais elle? murmura Surie, abasourdie.
    _ Tout le monde remplace quelqu’un pour perdurer le statut des êtres célestes et toi Gabriel, tu es sûr un jour d’être un Ange parmi nous. Ce qui implique en la suivant que vous perdiez vos ailes et redeveniez mortel. Tu auras une nouvelle identité tout sera préparé, de nouveaux amis, des projets et un but dans la vie. Je crois que cela devrait résoudre certaines de vos inquiétudes ( amusé ). Alors…que décidez-vous?
    _ Oui, j’accepte mon seigneur cette mission…avec  joie! répondit-il en regardant tendrement sa bien aimée ne croyant pas à cette chance.
    _ Eh bien vous avez encore un peu de temps avant de partir donc profitez-en comme vous le voulez. Sur ceux, nous devons partir. Bonne fin de journée ».


    A ces mots il disparut en compagnie de tous ses archanges et d’Aphrodite qui adressa un dernier signe amical de la main. Ils ne restèrent plus que tous les deux.

    _ «  Mon amour…excuse moi d’avoir été aussi dur. J’étais tellement pris entre les deux, entre ma raison et mon cœur. Je pensais qu’un tel miracle ne pouvait mettre possible. avoua-t-il, sincère.
    _ Tu es idiot…tu pensais sincèrement qu’après avoir regoûter au bonheur d‘être aimer par toi, je puisse t’oublier et refaire ma vie avec quelqu’un d’autre? Il n’y a que toi et ceux pour toujours Gabriel alors ne prends plus de décision à ma place. Je ne veux plus que tu me mentes ou ne me fasses de fausses promesses d’accord. A l’avenir je veux que tu puisses tout me dire, je serais toujours là pour toi. Après tout tu m’as sauvé la vie et m’a appris ce qu’était l’amour, c’est à mon tour de t’aider à ma façon.
    _ D’accord Surie…je t’en fais la promesse solennelle. A présent plus rien ne peut nous empêcher d’être heureux pleinement et de vivre ensemble. dit-il en la prenant dans ses bras.
    _ Oui… » chuchota-t-elle, en posant son front contre le sien.

                                                                      *

                                                              *            *

    _  « Je commence à sérieusement m’inquiéter là. Ça fait combien de temps qu’il est partit? interrogea Raph à Cupidon qui était suspendu sur un arbre.
    _ Hum…je dirais qu’en fonction du déplacement du soleil et de l’ombre des arbres…une bonne heure.
    _ J’étais persuadé que ça irait…d’après ce que m’a dit le seigneur. annonça Angelo.
    _ Mouais…ce que tu nous as raconté peu amener sur plusieurs versions. Après tout sacrifice c’est sacrifice quoi! » objecta Curley en jouant avec une flèche.

    Subitement une porte de lumière s’ouvrit et de celle-ci en sortit les deux amoureux.

    _ « Tout va bien? s’enquit Raphaël à leur apparition.
    _ Oui maintenant tout va très bien. dit Gabriel en étreignant Surie contre lui.
    _ Alors? demandèrent le trio.
    _ Ma tâche ici est terminé, je ne pourrais pas poursuivre le reste des épreuves avec vous, les gars. Ce n’est pas encore mon heure, il semblerait que pour moi ça soit trop tôt.
    _ Sérieux! Tu vas redevenir mortel après tout ce temps? Quelle chance si je pouvais faire de même et m’éloigner de ma mère… Déjà que ça a été difficile de venir faire la formation moi, premier chérubin à tenter l’expérience. s’écria Cupidon, en souriant.
    _ Tu as du talent et tu prouveras à ta mère que tu vaux beaucoup plus que tous les chérubins sur Terre. Ne perds pas courage. lança Surie sagement.
    _ Tu le penses sincèrement? dit Cupidon, ravi.
    _ Ecoute c’est la réincarnation d’Aphrodite qui te parle donc tu peux la croire. répondit Gab en riant face à l’expression effaré de Cupidon et ses compères.
    _ Non sérieux!! s’exclama-t-il.
    _ Tu n’as pas vu que j’avais une ressemblance avec ta maman. ria-t-elle de bon cœur.
    _ Maintenant que tu le dis…en plus jeune. remarqua-t-il tandis que les deux autres bouffèrent de rire.
    _ Alors vous partez quand? demanda Angelo, le regard rieur.
    _ Ce n’est pas encore définit…reprit Gab.
    _ Il s’en est passé des choses en 3 jours…très enrichissant…vous avez fait des connaissances là haut? dit Raphaël.
    _ Oui, moi j’ai sympathisé avec une inspectrice. Elle m’a dit qu’elle était nouvelle au Pensionnat. avoua Surie, joyeuse.
    _ Ah non, pas elle! s’écria Raph, faisant mine de s'arracher les cheveux.
    _ Bah pourquoi?
    _ Ça s’est une longue histoire! éclata de rire Cupidon.
    _ On a encore tout notre temps. décréta Gabriel.
    _ Alors ça s’est passé de la façon suivante… » commença à expliquer Cupidon devant la mine renfrogné d’un Raphaël excédé.

    Le lendemain matin, le couple fit leurs adieux en espérant un jour recroisé le chemin de ces personnes chaleureuses. Arrivée sur la grande route où était la voiture de Surie, un camion par miracle passa, s’arrêta à leur rencontre et leur proposa son aide. Après des remerciements, il les amena jusqu’à la prochaine station d’essence dont le ravitaillement a pu se faire. Au son doux du moteur, Surie se mit à sourire et regarda l’homme qui était à son côté. Elle reprit la route direction Orléans. En pensant à cela, elle va subir un sacré quart d’heure avec ses parents vu les tonnes de messages anxieux envoyés, va devoir trouver un truc assez potable à dire parce que dire « j’ai séjourné au Pensionnat des Anges ou j’ai retrouvé mon ancien amour tué là bas » c‘est vraiment pas possible.

    _ « Il va falloir avoir une explication logique a donné à mes parents…que leur dire? questionna Surie.
    _ T’inquiètes pas j’ai déjà une idée. Une panne de voiture sur route déserte, pas de prise téléphonique pour recharger, une maison en cours de rénovation à l’écart avec quelque habitant, tenant du peu de trafic sur cette route tu ne pouvais être repérer par une voiture avant aujourd’hui et j’ajouterais le fait que je suis avec toi. répondit d’un air souriant mon compagnon de vie.
    _ Ça a l’air si facile dis comme ça. rigola-t-elle.
    _ Ça se passera bien ma douce. Rien ne peut plus nous faire peur. rassura-t-il.
    _ C’est vrai, tu as raison ».

    Ils se trouvèrent qu’effectivement ce fut le cas, suite à l’explication, les parents rassurés accueillirent à bras ouverts Gabriel…euh non Garrett Wismack. Garrett aidait par l’inspectrice Shalimar put poursuivre un cursus d’étude qui lui plaisait auprès de Surie. Ce qui lui a permit par la suite de travailler dans une importante entreprise d’informatique et vivre avec Surie dans une jolie maison. Ils arrivèrent à garder contact avec les autres maintenant engagé au ciel. Cupidon toujours là pour énerver Raphaël, la nouvelle d’un amour naissant entre Shalimar et lui après de nombreuses querelles puis Angelo et Abigaëlle multipliant les missions en duo avec brio. Surie vit alors un parfait bonheur avec cet homme spécial qui a su tant la toucher et décidèrent après quelques années, de se marier et fonder une famille. Sur ceux, chaque année ne passa sans la visite attendue de leurs amis. Notre cher « Gabriel » resta avec la fille qu’il a aimé du premier regard et avec qui il vivra, il en est sûr encore éternellement.



                                                                     Fin







     







     




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